La femme est l’avenir de l’homme (Aragon)

L’heure des femmes est indéniablement arrivée : les porcs balancés, la parité exigée.

Mais il reste malgré tout tant à faire. A travail égal, les salaires des hommes et des femmes restent en effet largement inégaux. Et pas seulement à Hollywood, où le phénomène a été largement médiatisé ces jours-ci !

En médecine, la féminisation de la profession est en marche depuis pas mal de temps, mais fin 2016, on n’en était malgré tout qu’à un peu moins de 40% de femmes chez les généralistes.

Si l’on trouve aujourd’hui plus de femmes pédopsychiatres, dermatologues, pédiatres, anatomo-pathologistes, ophtalmologues ou gynécologues que d’hommes, près de 60% des médecins spécialistes sont de sexe masculin, certaines spécialités comme la neurochirurgie ou la chirurgie orthopédique, mais également la cardiologie, la gastro-entérologie ou la radiologie restent de véritables bastions masculins.

On note par contre une féminisation tout à fait spectaculaire du côté des futurs médecins, puisque fin 2016 quelque 60% des candidats spécialistes étaient des candidates.

Il est malheureusement un chiffre important dont on ne dispose pas pour notre pays, à savoir le nombre de médecins occupant des positions dirigeantes dans le secteur des soins de santé: chefs de service, médecins-directeurs et directeurs d’hôpitaux. On peut se demander si une femme ne doit pas encore toujours se montrer plus compétente qu’un homme pour obtenir de telles positions de pouvoir.

On ne dispose évidemment d’aucune donnée concernant le phénomène tellement mis en évidence ces dernier mois dans nos sociétés occidentales qu’est le harcèlement sexuel.

Certains dérapages récents montre que le sexisme le plus choquant n’a pas complètement disparu dans la profession. Ainsi cet incident que RTL qualifiait de «grosse bourde à Faculté de Médecine de l'Université Libre de Bruxelles». Et la station de télévision d’expliquer qu’«une personne en charge de l'organisation de la proclamation des diplômées et diplômés a donné des conseils vestimentaires aux jeunes, suscitant par la même occasion l'indignation: "Il est préférable que les femmes revêtent une robe ou une jupe ainsi qu'un joli décolleté" ». Certes, les autorités de l’ULB ont réagi très fermement à ce mail aberrant, mais celui-ci n’en est pas moins révélateur de l’état d’esprit de certains.

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