Les médecins flamands demandent au gouvernement flamand d'invoquer un conflit d'intérêt autour des quotas de médecins

Plusieurs associations de médecins flamands demandent au gouvernement flamand d'invoquer un conflit d'intérêt contre un projet de loi du ministre fédéral Frank Vandenbroucke. Ils s'opposent ainsi au projet du ministre de modifier la loi sur les quotas de médecins.

L'appel émane de l'ASG, du Syndicat flamand des médecins (VAS), de l'Association flamande des médecins spécialistes en formation (VASO), de la Plateforme des médecins généralistes en formation (HOP) et de l'association flamande des étudiants en médecine, VGSO.

La commission de la santé de la Chambre a donné son feu vert lundi/hier au projet de loi qui fixe le quota de médecins et de dentistes pour 2028 et 2027 .

C'est l'une des pierres angulaires de l'accord que le gouvernement fédéral et le gouvernement de la Communauté française ont conclu fin avril concernant les numétos Inami.

En échange d'une augmentation du quota pour le sud du pays à partir de 2028, la communauté française introduira un concours d'entrée à partir de 2023. Cela doit garantir que le nombre de diplômés correspond au nombre de numéros Inami. Ce concours existe depuis longtemps en Flandre.

Le parlement de la communauté française a déjà approuvé en première lecture un décret pour ce concours d'entrée, mais les flamands lui font peu confiance. « Jusqu'en 2023 et même après, le décret peut facilement être contesté, voire à nouveau abrogé. Si la loi fédérale est ensuite modifiée, la communauté francophone pourra faire ce qu'elle voudra et le gouvernement fédéral n'aura qu'une boîte vide entre les mains », explique le Dr. Jonas Brouwers, président de l'Association flamande des médecins spécialistes en formation (VASO).

Les opposants au concours pointent du doigt la pénurie de certains spécialistes. "Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut former plus de médecins, et qu'il faut rendre plus attractives les spécialisations où il y a pénurie. Mais cet effet ne sera visible que dans 9 à 12 ans car il faut d'abord les former ", déclare le Dr. Jos Vanhoof du VAS.

"Pour nous, ce n'est pas une question communautaire, mais une histoire de principes, de confiance et d'équité. A cet égard, l'accord actuel ne satisfait pas suffisamment les étudiants du côté flamand", ajoute le Dr. Thomas Gevaert, co-président dde l'ASGB.

Les associations flamandes demandent donc au gouvernement flamand d'invoquer le conflit d'intérêts pour contrer la loi présentée par Vandenbroucke. "L'accord de coalition flamand exige qu'il y ait une répartition correcte des numéros Inami entre les communautés et que le surplus accumulé dans le passé par la communauté française soit "remboursé", disent-ils.

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