298 lauréat(e)s à l'examen d'entrée en médecine

La première épreuve de l’édition 2022 de l’examen d’entrée aux études en médecine et en dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles a eu lieu le mardi 5 juillet. 333 lauréates et lauréats, dont 298 en médecine, ont été proclamés au terme de la délibération de cette épreuve, soit un taux de proclamation de 6,69 % pour les candidats médecins. La seconde épreuve aura lieu le samedi 27 aout 2022.

5.486 personnes ont fait l’objet de la délibération du Jury de l’examen d’entrée. Parmi celles-ci, on dénombre deux tiers de femmes pour un tiers d’hommes, tandis qu’au total, environ 25 % des personnes présentaient une nouvelle fois l’examen. Sur l’ensemble, un peu moins de la moitié sont des personnes non-résidentes (46,76 %), soit une légère diminution par rapport à l’édition précédente.

Le taux de proclamation (nombre de personnes déclarées lauréates) est plus faible que le taux de réussite (nombre de personnes ayant réussi l’examen) qui est lui de 7,91 %. Cette différence s’explique par le filtre de 30 % appliqué aux personnes non résidentes. Ces dernières doivent en effet se classer en ordre utile lorsque leur nombre dépasse 30 % du total des personnes ayant réussi. Après sélection, il y a donc 99 personnes non résidentes proclamées lauréates.

Pour rappel, l’examen comporte un total de 120 questions à choix multiples regroupées en 2 parties comportant chacune 2 séries de 60 questions portant sur les 8 matières suivantes : 4 matières scientifiques (chimie, biologie, physique, mathématiques), et 4 matières relatives à la communication et à l’analyse critique de l’information (raisonnement, communication, éthique, empathie). Pour réussir l’examen, il faut obtenir une moyenne d’au moins 10/20 pour chacune des 2 parties ainsi qu'un minimum de 8/20 pour chacune des 8 matières.  « On constate que la partie scientifique demeure en moyenne moins bien réussie que la partie relative à la communication et à l’analyse critique de l’information. En témoigne le taux de réussite particulièrement faible en physique, puisque seuls 18 % des candidates et candidats ayant présenté l’examen ont obtenu au moins 8/20 dans cette matière », commente Laurent Despy, Administrateur de l’ARES.

Différence entre hommes et femmes
L’analyse des résultats indique en outre une différence de taux de réussite entre les femmes et les hommes plus marquée encore que les années précédentes (respectivement 4,49 % et 11, 23 % chez les candidats médecins). « Les candidats réussissent presque trois fois mieux que les candidates, une proportion jamais atteinte lors des précédentes éditions » ajoute Laurent Despy.

Il s'agit cette année de la dernière édition de l'examen d'entrée aux études de médecine et de dentisterie, après cinq années de service. L'an prochain, la sélection prendra en effet la forme d'un concours. La réussite de l'épreuve ne suffira donc plus, il faudra se classer en ordre utile pour être autorisé à s'inscrire dans l'université de son choix.

Pour la Fédération des étudiants francophones (Fef) "ce choix, motivé par des arguments communautaristes, justifié par des considérations économiques sans fondement, n'est pas la solution pour lutter contre la pénurie de médecins". Les résultats de la première session de l'examen d'entrée de cette année "prouvent", selon elle, "qu'un tel système de concours effectuerait une sélection sur base de rien, basée non pas sur des résultats concrets, mais sur un chiffre décidé arbitrairement, qui met les enjeux politiques avant les intérêts des citoyens".

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Derniers commentaires

  • Raphaël Maréchal

    23 juillet 2022

    A quand un examen d’entrée en polytechnique qui ne serait basé que sur l’histoire, la géo, le français et le latin ? Comme pour la médecine et la dentisterie, des matières qui n’auraient rien à voir avec leurs études futures. A ce rythme 300 étudiants / an dans 10 ans, on va devoir faire la file pr avoir son RDV chez le médecin.