Données TdS en stand by: le Collège se documente

Paul De Munck (GBO) est satisfait que la profession ait pu s’exprimer en médico-mut à propos des difficultés rencontrées dans le champ de l’e-santé. Dans le dossier des données ‘trajets de soins’ (TdS), le Collège devrait recevoir encore quelques éclaircissements par un haut responsable de HealthData, dit-il, «puis se positionnera vis-à-vis des MG». Le syndicaliste salue aussi la dizaine de pistes et/ou d’actions que Jo De Cock a énoncées en fin de séance.

Comme Thomas Orban (lire par ailleurs sur ce site), le Dr De Munck a apprécié que l’Inami ait pris le temps d’écouter les MG, et d’avoir invité de hauts responsables comme Frank Robben ou Johan Van Bussel, de HealthData. Ce dernier, relate Paul De Munck, a livré une très longue explication de nature à rassurer les membres du Collège quant au respect de la confidentialité des données des patients qui seront traitées lors de l’évaluation scientifique des TdS. Pour mémoire, la semaine passée, le Collège avait donné le mot d’ordre aux MG de suspendre l’envoi de leurs données TdS à l’ISP via HealthData, dans l’attente de garanties en termes de secret médical.

Les inquiétudes étant levées, le mot d’ordre l’est aussi? «Nous avons demandé quelques jours de réflexion. Une délégation du Collège, avec MG de terrain, juriste, informaticiens… va rencontrer le responsable de projet, continuer la discussion, en informer le reste du Collège qui décidera alors de l’attitude à recommander aux confrères.» Mais, à entendre le représentant du GBO, pas mal d’apaisements ont déjà été apportés lundi soir.

Jo De Cock à la manœuvre

Par ailleurs, pour clôturer la plénière de lundi soir, Jo De Cock a lui-même dressé une liste d’une dizaine de points cruciaux auxquels il conçoit que les médecins attendent une réponse. Paul de Munck voit dans cette initiative du big boss inamien une prise de conscience que le bât blesse, et à plus d’un endroit.

«Dans cette ‘synthèse à chaud’, Jo De Cock a notamment retenu l’idée d’instaurer une concertation structurée (plutôt que ponctuelle ou bilatérale) entre les usagers des DMI et des e-services, les mutuelles et les développeurs. Il a repris aussi l’amélioration des helpdesks, du soutien fourni aux médecins quand ils rencontrent un couac. Cette aide devrait être plus performante et intervenir dans des délais impartis, sans ‘renvoi de balle’ entre acteurs (eHealth, fournisseurs de logiciels…)», rapporte le syndicaliste.

Le président de séance a également repéré qu’il fallait optimiser la communication entre 1ère et 2ème lignes, toujours selon le Dr De Munck. «On touche ici au problème de la multiplication des intranets par les hôpitaux, qui obligent le MG à aller récupérer les résultats d’examen de leurs patients dans plein de systèmes différents, avec chacun leur procédure d’accès, plutôt que de les faire transiter par les Réseaux santé régionaux.» (°) Enfin, figurent aussi dans les priorités sélectionnées par Jo De Cock «l’idée que les pouvoirs publics fassent eux-mêmes leur propre ‘e-Crash’, pour identifier les problèmes, que l’e-santé tende bien à une simplification et non un alourdissement de la charge de travail administratif, ou qu’il y ait plus de clarté dans les communications arrivant aux médecins quand il y a facturation via MyCareNet».

Medi-Sphere a demandé à l’Inami de recevoir la liste complète des points d’attention. Nous ne l’avons pas au moment de la mise en ligne de cette brève. Nous la relayerons dans les meilleurs délais si elle nous parvient.

(°) Le problème est particulièrement sensible à Bruxelles, au regard de la densité d’hôpitaux, et complique fortement la vie du MG.

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