Contingentement : le Collège de médecine générale se porte candidat pour participer à la réflexion

Pour ne pas discuter dans le vide quand on parle de quotas de MG, de NC, d’examen d’entrée…, il faut au préalable déterminer les besoins réels en soins et la place de chacun. Où en est-on avec le principe de subsidiarité, prévu par l’accord gouvernemental 2014 ? Et avec d’autres réformes imbriquées (celles de la nomenclature, de la rémunération, du non-planifié…) ? Le Collège de médecine générale (CMG) se porte candidat pour participer à la réflexion sous la prochaine législature. 

Prochaine législature qu’il espère marquée par la restauration du dialogue entre le politique et les prestataires. Comme dans son mémorandum, le CMG (*) regrette l’absence en Belgique d’un plan global de santé publique à long terme (20 ans), partant d’une évaluation scientifique des besoins de la population. Faute de ce socle, qui réclame une réflexion fondamentale sur l’organisation même des soins, toutes les décisions autour de la régulation de l’offre en généralistes demeurent des réponses partielles et non étayées, estime le CMG. 

Repartant du principe de subsidiarité promis dans la déclaration du gouvernement Michel, devant redessiner le partage des tâches en santé, le CMG s’interroge. Où en est-on réellement avec la réforme de l’AR78 ? Et, d’ailleurs, où en est-on avec d’autres réformes qui en découlent et/ou qui dev(r)aient intervenir en parallèle ? 

Et le Collège de citer la révision de la nomenclature, à conduire en parallèle avec la redéfinition des rôles. Mais aussi la nécessaire adaptation de la rémunération du médecin, à partir du moment où, par glissement de tâches vers d‘autres disciplines, son activité évoluerait - et ses revenus aussi. Ou encore la refonte de l’organisation des soins non planifiés, puisqu’elle aura une influence sur le nombre de MG requis pour assumer la garde population (dont il faudra d’ailleurs donner le mode d’emploi aux citoyens).

Enfin, le CMG s’attarde sur le mandat qu’on pourrait choisir de confier, explicitement, au MG. Lui aussi impactera le nombre souhaitable de futurs confrères, tout comme des facteurs comme l’activité hebdomadaire effective en médecine omnipraticienne. Veut-on prévoir, pour chaque citoyen, un médecin attitré qui sera le titulaire de son DMG informatisé et partagé - en donnant au passage plus de poids à la médecine préventive ? Le CMG penche pour le ‘oui’. Il est d’avis que pour « augmenter sur le long terme la qualité des soins, chaque citoyen devrait avoir un MG de référence, ce qui évoque l’ancienne notion – toujours valable – de ‘médecin de famille’ ».

A noter que surnage dans ce bilan sévère des non-aboutissements du passé un point positif : le CMG apprécie l’idée, émise lors d’une journée sur la planification organisée par l’Académie royale de médecine, de créer comme la Flandre une commission des sous-quotas. Histoire de déjà discuter, entre Francophones, des équilibres MG-MS. 

(*) pour rappel, il inclut le GBO et l’Absym, la FAMGB, la FAGw, la SSMG et les départements MG de l’UClouvain, ULiège, ULBruxelles, UNamur etUMons

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