Glioblastome récidivant: l'immunothérapie «in situ» prometteuse

En injectant directement dans le cerveau le médicament destiné à booster l'immunothérapie des patients souffrant d'un glioblastome récidivant, les médecins de la UZ VUB, à Bruxelles, allongent sensiblement leur survie. «La technique est innovante et livre des premiers résultats encourageants», précise le Pr Johnny Duerinck, neurochirurgien à l'UZ VUB. «Elle entraîne aussi nettement moins d'effets secondaires par rapport à l'injection classique de ce médicament par voie intraveineuse. Ce qui nous permet aussi d'administrer des doses plus importantes du produit, directement dans le site de la tumeur».

Pour cette étude, 27 patients souffrant d'une récidive de glioblast ome (une tumeur du cerveau), ont été traités à l'UZ suivant cette nouvelle méthode. La moitié d'entre eux a vu la durée de sa survie augmenter. Certains ont même atteint une survie de 2, voire 3 ans. La norme semble plutôt être une survie à un an, si on se base sur le taux de survie des quelque 500 autres patients traités plus classiquement pour un glioblastome récidivant à l'UZ VUB, ces dix dernières années.

Ces résultats prometteurs ont été présentés au congrès de la Society of Neuro-Oncology, aux États-Unis, voici quelques jours, par le Pr Duerinck. Cette immunothérapie «in situ» active le système immunitaire des patients chez lesquels la tumeur récidivante a été enlevée. Elle permet au système immunitaire du patient de mieux lutter contre les cellules tumorales résiduelles de ce cancer du cerveau extrêmement agressif. 

Le glioblastome touche plutôt les hommes (63%) que les femmes. La moyenne d'âge des patients traités à Bruxelles était de 55 ans.

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