10 propositions du PTB: fin des quotas, un seul ministre de la santé, 100 districts de santé...

A l’approche des élections, les partis dévoilent leur programme et particulièrement leur programme santé. Pour ce cinquième article, la parole est donnée au PTB qui fait part de 10 propositions dans le domaine de la santé.

Au coeur de cette campagne, dans son programme, pour le Parti des Travailleurs de Belgique, la santé est un droit fondamental : « Nous relevons la norme de croissance pour les soins de santé à 3,5 %, comme le suggère le Bureau du Plan. Tout le monde devrait avoir accès à des soins de qualité, sans longs délais d'attente et sans avoir à payer des factures d’hôpital exorbitantes. Nous voulons briser le pouvoir du Big Pharma et supprimons le système de prestations, qui pousse à effectuer trop d’examens et d’interventions inutiles. »

1 - Améliorer le travail des infirmièr(e)s  « Nous multiplions par quatre le Fonds Blouses Blanches afin de recruter 15 000 infirmiers et infirmières supplémentaires d’ici 2030. Nous rendons la profession plus attrayante en augmentant les salaires et en améliorant les conditions de travail. Nous imposons une limite de huit patients par infirmière dans les hôpitaux. » 

2 - Fin des quotas  « Nous avons besoin de plus de médecins généralistes, mais aussi de spécialistes tels que des dermatologues et des psychiatres. C'est pourquoi nous supprimons le système limitant des quotas. » 

3 - Généraliser le tiers payant  «Nous généralisons le système du tiers payant et supprimons le ticket modérateur. L'ensemble des soins de première ligne, à commencer par le dentiste et le kinésithérapeute, doivent être accessibles à tous à un prix abordable. Nous généralisons également le système du tiers payant dans ces disciplines. D'ici 2030, nous voulons qu'un Belge sur quatre soit inscrit dans le modèle forfaitaire des centres de santé de quartier. » 

4 - Pas de médecine à deux vitesses dans nos hôpitaux  « Nous supprimons les suppléments d'honoraires pour les chambres individuelles : fini les mauvaises surprises sur la facture après une hospitalisation. Tous les médecins appliquent les tarifs conventionnés. Nous payons à tous les spécialistes un revenu fixe attrayant, comme c'est le cas pour les professeurs d'université. Nous mettons fin au paiement à l’acte. Ce système, qui pousse à la prestation de soins superflus, est un gaspillage d’argent. Nous optons pour un financement public solide des soins de santé. Les frais d'hospitalisation sont remboursés par l'assurance maladie, et non par les assureurs privés. »

5 - Un seul ministre de la Santé, 100 districts de santé pour des soins de base efficaces. « Chaque district de santé dispense des soins à 100 000 habitants, veille à ce que toutes les disciplines de base y soient représentées en nombre suffisant, et qu’elles travaillent en coopération. »

6 - La fin de la fermeture des hôpitaux locaux « Les soins hospitaliers de base, tels que pour un accouchement ou une intervention de jour, doivent être accessibles à tous. Les soins plus spécialisés sont centralisés dans un nombre limité de grands hôpitaux par province. Nous posons les bases d'un autre modèle de financement des hôpitaux, par l'intermédiaire des districts locaux. Nous renforçons le rôle des mutuelles et des syndicats. La participation des représentants des patients et du personnel est essentielle au développement des districts de santé locaux. »

7- Les médicaments ne sont pas un luxe « Nous ramenons le prix de nos médicaments à un niveau raisonnable. Pour ce faire, nous utilisons le calculateur de prix équitable de l'association internationale des mutuelles de santé AIM. Nous exigeons des firmes pharmaceutiques qu'ils mettent un terme aux négociations secrètes sur la fixation des prix. Nous nous attaquons aux pénuries de médicaments. Nous prenons des sanctions contre les firmes pharmaceutiques qui arrêtent la production d'un médicament ou ne le fournissent pas en suffisance. »

8 - La santé mentale, une priorité « Les troubles psychiques liés au travail tels que le burn-out sont reconnus comme des maladies professionnelles. Pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques graves, nous misons avant tout sur une extension des équipes mobiles, tant pour la prise en charge de situations de crise que pour les soins de suivi et les soins chroniques. »

9 - Mieux vaut prévenir que guérir « Nous voulons une maison de la prévention dans chaque commune. Nous limitons la publicité pour les produits malsains »

10 - L’addiction est une maladie, une politique centrée sur les soins  « Nous augmentons la capacité des centres d'accueil pour les personnes souffrant de problèmes de toxicomanie, d'alcoolisme et d'autres dépendances. À l’instar du Portugal, nous imposons aux utilisateurs pris en flagrant délit de comparaître devant une « commission de dissuasion de la toxicomanie » qui les orientera vers les services d’aide appropriés. Pour le cannabis, la légalisation et la réglementation constituent la meilleure option, mais sous contrôle public et selon des règles strictes en matière de production et de vente. Nous en interdisons la publicité, la vente aux mineurs et dans les débits d’alcool. Nous autorisons l'utilisation du cannabis médical sur prescription d’un médecin. Nous relevons l'âge minimum pour tous les jeux d'argent à 21 ans et appliquons désormais une limite de jeu en ligne de 200 euros par semaine à tous les sites de jeux d'argent. » 

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