Une vague d'allergie aux chenilles processionnaires touche plusieurs régions du pays

Depuis plusieurs jours, le Centre Antipoison est assailli d'appels d'information relatifs à des allergies aux chenilles processionnaires. La région d'Arlon, en province de Luxembourg, a été particulièrement touchée par le problème en fin de semaine passée, au point que certains médecins, pharmaciens et services d'urgence ont été complètement débordés.

"Nous avons reçu énormément d'appels d'informations sur les chenilles processionnaires", déclare le porte-parole du Centre Antipoison Patrick De Cock. "Outre la province du Luxembourg, les provinces du Limbourg, du Brabant flamand et du Brabant wallon sont les plus touchées".

D'après Annick Picard, conseillère en prévention du Domaine des Grottes de Han, le phénomène ne dépendrait pas des fortes chaleurs de ces derniers jours. "C'est un phénomène qui est lié à la saison et qui revient chaque année au même moment", explique-t-elle. "Entre début juin et fin juillet, c'est la période des chenilles processionnaires du chêne. Ensuite, entre août et septembre, c'est au tour des chenilles processionnaires du pin". 

La chenille processionnaire est dotée de poils très urticants qui peuvent être emportés par le vent et se déplacer partout. Afin de prévenir cette allergie, le Centre Antipoison donne plusieurs conseils: ôter ses vêtements et les laver à haute température, se laver la peau abondamment à l'eau ou encore retirer les poils urticants de sa peau en utilisant du papier collant.

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    21 juin 2021

    Les poils de la chenille processionnaire provoquent une réaction urticante ou de l’urticaire, une éruption cutanée douloureuse avec de fortes démangeaisons. Une intervention médicale est souvent nécessaire. Les poils urticants pouvant persister des années après la disparition de la chenille, l’intervention d’un professionnel est préférable pour éradiquer les nids.
    Contact avec la peau: apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d'autres parties du corps. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements
    Contact avec les yeux: développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite (yeux rouges, douleureux et larmoyants). Quand un poil urticant s'enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères avec, dans de rares cas, évolution vers la cécité.
    Contact par inhalation: les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficutés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement des bronches comme dans l'asthme).
    Contact par ingestion: il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.
    Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact. Dans les cas sévères, il peut y avoir un choc anaphylactique mettant la vie en danger (urticaire, transpiration, œdème dans la bouche et la gorge, difficultés respiratoires, hypotension et perte de connaissance).
    En cas de symptômes généraux: Les personnes qui, en plus des signes locaux, présentent des symptômes généraux tels que malaise, vertiges, vomissements, doivent être dirigées vers un hôpital.
    Ôter tous les vêtements et les manipuler avec des gants. Les vêtements seront lavés à température la plus élevée possible et séchés au séchoir.
    Laver la peau abondamment à l'eau et au savon.
    On peut éventuellement se servir de papier collant pour décrocher les poils urticants de la peau, un peu à la manière d'une épilation. Brosser soigneusement les cheveux si nécessaire.
    Les cicatrices laissées par ces brûlures peuvent être définitivement disgracieuses.
    Les antihistaminiques peuvent soulager les démangeaisons. Consultez un médecin en cas de forte éruption cutanée.
    Les yeux doivent être rincés, de préférence chez un ophtalmologue après application d'une solution anesthésique locale.
    Après le rinçage, un examen minutieux des yeux exclura la présence de poils urticants résiduels.
    Les poils profondément ancrés dans les tissus oculaires doivent être ôtés chirurgicalement.
    L'évaluation des symptômes respiratoires se fait par un médecin. Celui-ci donne un traitement adapté aux symptômes. Le traitement comporte des antihistaminiques et/ou des corticoïdes, des analgésiques et des aérosols ou des nébulisations.
    En cas d’ingestion: Diluer la quantité de poils ingérés en buvant un grand verre d'eau. On peut tenter d'enlever les poils de la muqueuse de la bouche en raclant prudemment à l'aide d'une spatule ou d'une compresse ou en les "épilant" à l'aide de papier collant.
    Une endoscopie sous anesthésie générale est souvent nécessaire pour extraire les poils urticants profondément ancrés dans les muqueuses de la bouche, de la gorge ou de l’œsophage.

    Mêmes recommandations pour nos amis les chiens. Beaucoup d'entre eux ne survivent pas à ces inflammations.

    N'essayez en aucun cas d'éliminer vous-même les chenilles processionnaires. L'utilisation sans discernement d'insecticide ou de nettoyeur à haute pression peut créer davantage de problèmes. L'effet irritant des poils persiste plusieurs années après la disparition des chenilles. Quand le traitement anti-chenille(s) disperse des poils dans l'environnement, ces poils peuvent causer des problèmes pendant des années.

    La lutte contre les chenilles processionnaires est une affaire de professionnels. La méthode la plus efficace consiste à brûler et aspirer les chenilles et leurs nids, de préférence tôt dans la saison quand les poils urticants ne sont pas encore développés.