Quel type de pratique préfèrent les jeunes généralistes suisses ? (Etude)

«La relève arrive». C’est ce que conclut - avec soulagement mais en se disant que les efforts doivent être maintenus – la médecine générale suisse. Une récente enquête des «JHaS», les «Jeunes médecins de premier recours», met en lumière les choix que privilégie la nouvelle génération. 

La Suisse est, comme d’autres pays, confrontée à une désaffection des étudiants pour la filière MG. Depuis une dizaine d’années, les jeunes médecins du JHaS multiplient les actions pour restaurer le capital séduction de la profession. Cette année, ils ont sondé leurs 1.100 membres - en formation ou déjà en exercice dans un cabinet - et repéré, grâce aux autorisations de pratiquer, où sont implantés ces cabinets. Il en découle un «tableau d’ensemble de la relève», «une première» que salue la revue professionnelle Primary and Hospital Care dans son dernier numéro.

Quels sont les principaux enseignements de l’enquête ? Tout d’abord, que plus de 350 jeunes médecins de famille officient déjà en cabinet. «Que ce soit en consultation, au téléphone, à domicile ou en urgence, ils prennent en charge environ 700.000 patients», souligne la revue. Et ce, alors que majoritairement ces nouveaux venus ont opté pour le part time : seuls 7% dépassent les 5 jours/semaine, et 17% les 4,5 jours.

Les trois quarts (73%) ont choisi de rejoindre de petits cabinets de groupe doubles ou allant jusqu’à 5 praticiens. Cela étant, 10% préfèrent toujours le cabinet individuel, «signe que cette forme d’exercice perdure».

Les JHaS ont également constaté que les jeunes MG «ont choisi de s’établir là où vit la population résidente permanente», se répartissant de façon homogène entre zones urbaines, périurbaines et rurales. La campagne n’est pas délaissée, insistent bien les auteurs.

L’enquête révèle encore que 42% des jeunes ont repris ou fondé un cabinet (on parle d’un total de 350 cabinets sur la décennie) là où ils avaient précédemment ­accompli leur assistanat. Moralité, «l’assistanat en cabinet représente la clé d’une offre de soins durable pour les cantons».

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