Les Belges francophones en faveur du remboursement des médecines douces

Les Belges francophones se positionnent en faveur du remboursement des médecines dites douces ou alternatives, selon les résultats du quatrième volet du futuromètre de l'institut AQ Rate, réalisé en collaboration avec la RTBF et Le Soir.

Environ 70% des personnes interrogées estiment en effet qu'il serait opportun d'appliquer les mêmes taux de remboursement à la médecine classique et douce, rapporte Le Soir.

Un tiers des 3.490 Belges francophones sondés affirme également se soigner essentiellement par des médecines douces et homéopathiques, ressort-il de ce futuromètre.

La loi belge reconnaît depuis 1999 quatre pratiques médicales non conventionnelles: l'homéopathie, l'ostéopathie, l'acupuncture et la chiropractie. Elles sont remboursées en partie et indirectement. Pour l'homéopathie, qui ne peut être exercée que par un médecin, la consultation est par exemple prise en charge mais pas les traitements.

Les controverses sur l'efficacité des médecines non conventionnelles ne plaident pas en faveur de l'application d'un même taux de remboursement pour les médecines douces, pronostique Le Soir. Il cite notamment des études du Centre fédéral d'expertise (KCE) qui avaient conclu que l'homéopathie ne valait pas davantage qu'un placebo. L'acupuncture et l'ostéopathie avaient elles fait preuve d'une certaine efficacité comme analgésiques et pour soigner les maux de dos.

Plusieurs médecins craignent également que la tolérance de pratiques n'ayant pas prouvé leur efficacité ne pousse les patients vers l'automédication et l'adhésion à des médecines alternatives dangereuses.

Par ailleurs, le futuromètre de l'institut AQ Rate relève que 92,3% des personnes interrogées disent avoir confiance en leur médecin traitant et 85,4% dans la qualité des soins prodigués en Belgique.

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Derniers commentaires

  • Baudouin Labrique

    02 avril 2018

    P.S. Lire : "Placebo, un allié pour guérir ? "
    http://www.retrouversonnord.be/Psychobiologie.htm#placebo

  • Baudouin Labrique

    02 avril 2018

    Cette hypocrisie cache le fait que généralement la qualité de relation d’aide qu’offre les thérapeutes en médecines et approches non conventionnelles est l'un des plus importants facteurs de guérison ; cette qualité de relation d’aide est trop souvent piètre en médecine conventionnelle (notamment vu le peu de temps consacré au patient en cours de séance).

    Fallacieux dénigrement de l’effet placébo quand on sait par exemple que le nom, la forme et la couleur des pilules etc. allopathiques sont précisément choisis pour leur donner de l’efficacité : en fait, tout médecin devrait viser à ce que le patient SE guérisse et d’appliquer sans réserve les principes observés universellement :

    1° "La maladie est l'effort que la nature fait pour me guérir" (dixit le célèbre psychologue suisse Carl Jung) ;

    2° « Il est folie de vouloir guérir le corps dans l’intervention de l’esprit » (Platon ) ;

    3°favoriser le médecin, le thérapeute intérieur : « Lorsque je [Norman Cousin] demandai au Dr Schweitzer comment il expliquait que l'on puisse espérer guérir grâce au traitement dispensé par un sorcier [ayant constaté que Schweitzer travaillait en collaboration avec un sorcier], il me dit que je lui demandais de divulguer un secret bien gardé par les médecins depuis Hippocrate. "Mais je vais tout de même vous le dire", poursuit-il, le visage toujours illuminé par un demi-sourire. Le secret du sorcier est dû à la même raison que notre succès à tous. Tout malade porte son propre médecin à l'intérieur de lui-même. Il vient chez nous parce qu'il ignore cette vérité. Ce que nous pouvons faire de mieux, c'est donner une chance au médecin qui réside à l'intérieur de chacun". Le placebo est le médecin qui réside en nous ». (‘La volonté de Guérir’, Ed. du Seuil, en livre de poche n° A43, Col. Ponts Actuels, 1981 p. 62)
    Le vrai médecin est donc celui qui fait tout pour que s’active ce médecin-placebo dans chaque patient (ce qui entraînerait entre autres de fameuses économies pour la sécu : médicaments, prestations, opérations… épargnées !).

    Dire que dans plusieurs universités allemandes, on organise un VRAI examen d’entrée (mais pas comme ici un examen des seules connaissances théoriques) : chaque candidat est évalué suite à une séance devant un patient (fictif) ; s’il n’a pas les qualités humaines et de relation d’aide authentique requises, il n’est pas sélectionné ! Aucun problème alors de surnombre de médecins et en plus, ils sont tous de meilleure qualité !


  • Baudouin Labrique

    02 avril 2018

    Quelle hypocrisie par rapport à l’exigence de preuve de l’efficacité !

    En effet, dans sa conclusion d’un long article superbement argumenté et nuancé (’’Prouver à tout prix l’efficacité de la psychothérapie : enjeux scientifiques et politiques’’ sur http://squiggle.be/PDF_Matiere/Duruz.pdf), le Pr Nicolas Duruz (Université de Lausanne) conclut :
    « Il ne faut pas être plus royaliste de que le roi : de différentes enquêtes internationales, il ressort que SEULEMENT 10 A 20% DES ACTES EN MEDECINE SONT PROUVES EFFICACES selon l’evidence-based-medicine [« médecine basée sur des preuves »] » !!!