«Doc’Durable»: l’initiative d’un jeune MG pour intégrer le développement durable dans les cabinets médicaux

Adeline Marquet, jeune MG exerçant en Bretagne, édite à l’attention de ses pairs le site «Doc’ Durable». Son but: les pousser à intégrer une logique de développement durable dans leur propre cabinet, sans verser dans les mesures complexes à mettre en œuvre. Une grille permet d’évaluer les petits et grands gestes posés pour l’environnement. 

Le site, explique-t-elle, est un prolongement de son travail de thèse, axé sur «un enjeu de santé publique majeur, jamais abordée dans notre cursus universitaire», à savoir la dégradation de la planète.

Doc’ Durable, dont la conception a pris 2 ans à la jeune généraliste, se veut pratique: il énumère «des actions simples, efficaces et économiques» à initier dans les locaux de consultation. Elles ont été élaborées «en appliquant la norme ISO 26 000 – responsabilité sociétale – aux cabinets de médecine», explique l’auteure, avant qu’une relecture ne soit assurée par d’autres MG. Le site en lui-même a été élaboré en lien avec, notamment, le CHU de Rennes.

Que retrouve-t-on parmi les bonnes résolutions environnementales préconisées? Etape liminaire: Doc’ Durable suggère de commencer par un état des lieux, histoire de repérer quelles actions entreprendre d’abord. Celles-ci se répartissent en 6 grandes catégories: organisation du cabinet, politique d’achat, électricité, transport, déchets et éducation de la patientèle. 

En matière d’achat, par exemple, Doc’ Durable conseille d’adopter pour les ordonnances du papier recyclé «dont la production consomme 3 fois moins d’énergie et d’eau». ( En attendant la prescription électronique!) Ou pour ce qui est des draps d’examen, de passer de la ouate de cellulose à des variantes éco-labellisées ou 100% recyclées. 

Au chapitre des déchets, Doc’ Durable insiste sur l’importance du message : ‘rapportez les médicaments non utilisés à la pharmacie’, pour «éviter les risques de pollution des eaux et des sols». Il invite à «réaliser des économies de temps, d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre» en gérant intelligemment les déplacements, par exemple via un regroupement des «visites programmées et non urgentes». Et ainsi de suite…

Une fois le cabinet engagé dans une démarche verte, le/les MG peuvent mesurer le chemin parcouru grâce à un auto-test où l‘on glane des points en fonction des actions entreprises. 

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