Le premier lundi d’octobre, à l’Inami, le Comité de l’assurance se prononce sur le budget santé de l’année qui suit. Tradition respectée début de semaine, et proposition avalisée. L’ABSyM signale ne pas s’être ralliée à la copie sur la table. Le syndicat réclamait un relèvement des honoraires des consultations jusqu’à 30 €, mais a vu ses espoirs déçus.
Marc Moens, président de l’ABSyM, résume ce qu’a dû constater son syndicat : en raison du dépassement enregistré dans les dépenses liées au médicament, en l’occurrence 338,5 millions, il n’y a pas de marge pour de nouvelles initiatives dans l’assurance maladie en 2019.
Chaque syndicat avait fait part, à l’approche du round budgétaire, de ses désidératas. L’ABSyM réclamait « une revalorisation minimaliste de toutes les consultations jusqu’à 30 € ». Elle doit faire une croix sur cette mesure qui aurait supposé la libération d’un budget de 255 millions réparti sur 4 ans. « Il est inacceptable que les dépenses réservées aux honoraires médicaux soient ainsi condamnées à stagner », s’indigne le Dr Moens qui précise que son syndicat n’est pas disposé à « devoir de nouveau s’amputer » - comprenez : que les médecins doivent financer eux-mêmes ce montant au moyen d’économies internes au secteur, réalisées en accaparant une partie de l’index.
Moralité : au moment de valider la proposition, les émissaires de l’ABSyM se sont abstenus. « Les autres dispensateurs de soins, y compris AADM et le Cartel, ont en revanche marqué leur accord avec, entre autres, la stagnation du budget 2019 des médecins », rapporte Marc Moens.
Suite de la procédure : la proposition de budget votée va prendre le chemin du Conseil général de l’Inami le 3ème lundi du mois, soit le 15.
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