Le décret réorganisant les services de santé mentale validé par le parlement wallon

Le projet de décret visant à une meilleure organisation des services de santé mentale a été adopté mercredi en séance plénière du parlement wallon. Le texte prévoit notamment le développement d'un plan stratégique de santé mentale à 5 ans; le renforcement des compétences des centres de références en santé mentale et de prévention du suicide; l'adaptation des modalités et du financement des services de santé mentale ou encore l'intégration des Maisons de soins psychiatriques, des Initiatives d'habitations protégées et des Plateformes de concertation en santé mentale dans le Code wallon de l'Action sociale.

Le décret revalorise également, dès 2024, les médecins psychiatres des services de santé mentale grâce à un montant de plus d'un million d'euros, ainsi que les frais de fonctionnement de ces mêmes services pour près de 900.000 euros. La subvention octroyée au Centre de référence en santé mentale (CRESAM) sera quant à elle portée à 500.000 euros.

En décembre dernier, la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale avait par ailleurs annoncé avoir débloqué un budget complémentaire d'1 million d'euros afin de refinancer la prise en charge de patients au sein des Maisons de soins psychiatriques, sans aucune contribution complémentaire des résidents.

"Ce décret, coconstruit avec les acteurs de terrain, constitue une grande avancée pour le secteur de la santé mentale en Wallonie. Face à l'explosion des demandes en la matière et au contexte de multi-crises que nous connaissons, il était important de mieux organiser les services et d'en revaloriser certains. C'est chose faite, et je m'en réjouis", a commenté, durant les débats, la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale.

"Par ailleurs, le budget complémentaire pour la prise en charge des patients en Maisons de soins psychiatriques était très attendu pour le secteur et je suis satisfaite de voir qu'il a pu être mis sur la table sans toucher au coût final pour les patients", a-t-elle ajouté.

Le texte a été voté à l'unanimité moins l'abstention "prudente" des Engagés. "Sur le plan purement clinique, ce projet de décret va dans la bonne direction. Cependant, il nous pousse aussi à débattre d'un projet politique puisqu'il détricote la gestion paritaire des organismes pour renforcer le rôle de l'administration avec un ressenti anti-associatif très fort", a justifié la députée centriste Mathilde Vandorpe.

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