Le Conseil supérieur de la Santé confirme la limitation provisoire du vaccin AstraZeneca aux 18-55 ans

Dans l'attente de données complémentaires, le Conseil supérieur de la Santé (CSS) recommande de limiter temporairement aux personnes âgées de 18 à 55 ans la vaccination à l'aide du produit développé par AstraZeneca, a indiqué vendredi la task force Vaccination après la parution d'un avis du CSS. Un deuxième avis précise que le sérum d'AstraZeneca peut éventuellement, sous les mêmes conditions que pour les vaccins de Pfizer et de Moderna, être administré aux femmes enceintes.

Cette limitation d'âge est due à un manque de données concernant l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca/Oxford chez les personnes âgées de plus de 55 ans, précise le CSS. "Plus de données seront probablement disponibles d'ici la fin du mois de mars", puisque les résultats de la phase 3 de l'étude américaine d'AstraZeneca-Oxford et d'efficacité du Royaume-Uni (où la population âgée a reçu ce vaccin depuis début janvier) devraient alors être disponibles, estime le CSS.

Dans cette tranche d'âge de 18 à 55 ans, les personnes présentant des comorbidités peuvent recevoir le vaccin britannique, poursuit le Conseil. Toutefois, un vaccin de type ARN messager (Pfizer, Moderna) doit être privilégié pour les patients atteints de cancers "solides et hématologiques", présentant "une immunodéficience sévère (pathologies et/ou traitements)" qui les expose particulièrement aux maladies infectieuses, les patients greffés ou sur liste d'attente, certains patients atteints d'une infection au VIH ou de "maladies rares qui nécessitent un traitement spécifique par des techniques liées également aux adénovirus", s oit la technologie qu'utilise le vaccin d'AstraZeneca.

"En collaboration avec les hôpitaux, la task force Vaccination est à pied d'œuvre pour veiller à la couverture vaccinale de ces patients à risque. L'objectif est de leur fournir le plus rapidement possible une protection optimale contre le Covid-19 et ainsi de les prémunir d'une hospitalisation", a souligné par communiqué le président de cette task force, Dirk Ramaekers.

Concernant l'intervalle entre l'administration des deux doses, le Conseil préconise une attente de minimum huit et maximum 12 semaines après la première injection.

Enfin, pour les femmes enceintes, avec un désir d'enfant ou en période d'allaitement, le Conseil supérieur de la Santé reste sur sa position du 25 janvier: la vaccination via un produit d'AstraZeneca, Pfizer ou Moderna n'est pas recommandée mais elle peut s'envisager chez celles pour qui les avantages de la vaccination l'emportent sur les risques potentiels du vaccin, comme les travailleuses de la santé notamment.

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