Encore plus d’une centaine de MG recherchés pour le projet télédermatologie (Inami)

Cet été, l’Inami cherchait des dermatologues et des MG prêts à s’essayer à la télé-expertise. L’expérience était supposée débuter en novembre. Où en est-on ? L’Inami a-t-il fait le plein de candidats ? Pas du côté des MG, qui peuvent encore postuler. Ils sont même « plus que bienvenus » s’ils sont issus, manifestement, des cinq provinces wallonnes. 

Dans cette expérience d’échelle nationale, les dermatologues participants apportent leur expertise à propos de cas clinique que leur soumettent des médecins traitants, par voie électronique et en joignant des photos. Ils sont supposés répondre rapidement, en livrant un diagnostic, une proposition de traitement pour le patient… qui transitent par les MG. Ils s’engagent également à se rendre rapidement disponibles si jamais le cas nécessitait une consultation physique. 

Ce nouveau modus operandi est destiné à être évalué. L’Inami espère inclure 2.000 de ces téléexpertises dans son étude, assorties d’un honoraire de 22 euros chacune pour le dermatologue. 

NumeriKare a interrogé l‘Inami sur l’avancement de ce projet-pilote. Bien qu’il n’ait pas encore démarré, le service soins de santé a bon espoir de pouvoir « commencer bientôt ». « Nous attendons un accord du comité d'éthique », indique-t-il sans avancer de date exacte. 

Le quota espéré de participants a-t-il été atteint ? Initialement, on parlait de 30 MS et 400 MG. « La limite de 30 dermatologues est certainement atteinte. Nous avons également déjà un grand nombre de candidatures (251) de médecins généralistes. Mais les généralistes peuvent encore postuler. » 

La participation est-elle homogène dans les différentes régions du pays? « La Flandre occidentale, la Flandre orientale, Bruxelles et Anvers sont bien représentées », détaille l’Inami en précisant que ce n’est pas pour autant que les MG de ces régions doivent renoncer à proposer leur concours. « Les provinces du Hainaut, du Limbourg, de Liège, du Luxembourg, de Namur, du Brabant wallon et du Brabant flamand sont légèrement moins représentées », poursuit-on avenue de Tervuren. Moralité, les MG de ces régions « sont plus que bienvenus ! » (*) Des formations ont déjà été données, indique encore l’institut [il était e.a. question de se familiariser avec la méthode d'expertise à distance, ce qui inclut la façon de gérer les signaux d'alarme et les urgences]. 

Un honoraire est prévu pour le dermatologue. Le MG qui le sollicite percevra-t-il aussi une petite rémunération, à l’instar de ce que prévoit la France ? (**) La Belgique, manifestement, ne s’inspire pas du modèle d’outre-Quiévrain : « les médecins généralistes seront remboursés pour la consultation comme d'habitude. La préparation des lettres de recommandation est comprise dans le prix de la consultation. Ce principe est également appliqué dans ce projet-pilote de télé-expertise », explique l’Inami. 

(*) l’Inami rappelle que les infos et formulaires de participation pour MG se trouvent sur son site    

(**) en France, les règles de la télé-expertise, à ce stade réservée à certaines groupes cibles, distinguent le médecin requis et le médecin requérant. Le premier est rétribué à l’acte, 12 ou 20 € selon la complexité de la question clinique. Le second reçoit de l’assurance maladie un forfait annuel correspondant à 5 ou 10 € par cas exposé (ici aussi selon la complexité) avec un maximum de 500 €.

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