Vincent Lambert: la Société de soins palliatifs déplore les «déclarations catégoriques»

La Société française de soins palliatifs a déploré lundi que l'interruption des traitements de Vincent Lambert «fasse l'objet de déclarations catégoriques» au service de «causes opposées», au détriment de la sérénité de l'équipe médicale et de ses proches.

«Chaque situation est singulière, chaque décision est prise en appréciant les éléments uniques et personnels qui caractérisent l'état de santé d'un patient», a souligné dans un communiqué la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), qui associe des professionnels de santé et des bénévoles.

«Comme l'a clairement rappelé le Conseil d'État, il ne faut en aucun cas tirer des enseignements généraux de la situation de M. Vincent Lambert sur l'ensemble des patients cérébro-lésés», ajoute-t-elle.

«Les Français doivent être rassurés sur le fait qu'un arrêt des traitements de maintien en vie ne signifie nullement un arrêt des soins, bien au contraire. (...) Un arrêt des traitements de maintien en vie est suivi d'une intensification des soins avec une attention particulière portée au confort du patient pour lutter contre la souffrance», souligne également la Sfap.

Le chef du service de soins palliatifs de l'hôpital Sébastopol de Reims a annoncé «l'arrêt des traitements» et la mise en place d'une «sédation profonde et continue» de Vincent Lambert, 42 ans, tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans.

De nombreuses personnalités politiques et religieuses ont réagi ces derniers jours à l'annonce de cet arrêt des traitements.

La tête de liste RN aux élections européennes Jordan Bardella s'est dit lundi «choqué» par la décision du Conseil d'État ouvrant la voie à cette issue, tandis que François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, a demandé dimanche «qu'on se laisse le temps» dans ce dossier.

Les deux responsables politiques estiment par ailleurs que le président de la République Emmanuel Macron devrait intervenir sur cette question.

La Conférence des évêques de France s'est-elle étonnée samedi de la «précipitation» à conduire «vers la mort» Vincent Lambert, suggérant d' «attendre la réponse sur le fond» du Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'ONU.

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