Tests: les logopèdes et les sages-femmes bientôt à la rescousse

Afin d'augmenter la capacité de prélèvement des centres de tests, les sages-femmes et les logopèdes devraient, prochainement, avoir la possibilité de prélever des échantillons sous certaines conditions. L'embauche d'étudiants en médecine ou en soins infirmiers en tant que jobs étudiants, ou d'autres professions, sera également étudiée, peut-on lire dans le communiqué publié mardi, au lendemain de la conférence interministérielle Santé.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du "Health Workforce Support Plan" que les autorités ont décidé de mettre en place pour soulager la pression physique et mentale qui pèse sur les soignants . Orienté vers l'action, avec des priorités et missions claires pour toutes les entités concernées, ce plan sera coordonné par le Commissariat Corona du gouvernement fédéral.

Pour le reste, la conférence interministérielle a surtout débouché sur une révision de la politique belge en matière de tests PCR afin de faire face à l'engorgement des centres et des laboratoires, "ce qui met la pression sur la politique de dépistage et de suivi des contacts".

Dorénavant, seules les personnes symptomatiques pourront se faire tester. "En ce qui concerne l'échantillonnage et les analyses de laboratoire, la plus haute priorité est à tout moment accordée aux patients symptomatiques, avec une attention particulière aux patients gravement malades, aux professionnels de la santé et aux personnes de plus de 65 ans et souffrant de comorbidités", ont ainsi décidé les ministres de la Santé du fédéral et des entités fédérées.

La deuxième priorité concerne la collecte d'échantillons et l'analyse en laboratoire des foyers au sein des collectivités, tant au sein des institutions de soins qu'en dehors de celles-ci.

Enfin, la 3e priorité cible le dépistage préventif des nouveaux résidents des institutions de soins pour personnes âgées, des nouveaux résidents présentant un profil à risque (plus de 65 ans ou comorbidités) dans d'autres établissements de soins et des personnes hospitalisées.

Les autres dépistages préventifs, y compris ceux liés à un contact à haut risque ou à un retour de zone rouge, sont suspendus jusqu'au 15 novembre. Par contre, une quarantaine de 10 jours est de mise pour les personnes concernées.

Une exception existe par ailleurs pour les professionnels de la santé parmi lesquels les contacts à haut risque pourront être testés. "Cependant, les professionnels de la santé asymptomatiques qui ont un test PCR positif pourront continuer à travailler si leur présence est nécessaire à la continuité des soins. Cette exception est limitée pour le moment à leur présence dans des sections de soins COVID ou sans contact direct avec des patients", précise le communiqué.

Ce dernier détaille encore les initiatives en cours, dont l'évaluation de la manière dont les nouvelles techniques de diagnostic et de dépistage, en particulier les tests rapides d'antigène, peuvent être incorporées dans la politique de test, "en ce compris les aspects relatifs à l'opérationnel, au remboursement et à l'échange de données concernant les résultats des tests".

Un tableau de bord permettant de surveiller la capacité des laboratoires et d'optimiser la coopération mutuelle ainsi que l'identification des échantillons sera également développé.

Enfin, les médecins du travail et les médecins scolaires auront désormais la possibilité de fournir des codes d'activation d'accès aux centres de triage et de prélèvement d'échantillons en cas de clusters dans ce type de collectivités.

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