La Première ministre Sophie Wilmès a visité plusieurs hôpitaux samedi pour témoigner de son soutien au personnel des soins de santé. L'accueil fut plutôt froid à l'hôpital, pour ne pas dire davantage, à l'hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, rapportent plusieurs médias.
Des membres du personnel de l'hôpital bruxellois ont organisé une haie d'honneur, le dos tourné, à Mme Wilmès et à sa délégation. Selon la CGSP, une centaine d'infirmiers, médecins, aides logistiques, personnel de nettoyage, administratifs, pompiers... ont pris part à cette action symbolique.
Le secteur a très mal accueilli les arrêtés royaux prévoyant une réquisition de personnel en cas de besoin. Les infirmiers estiment avoir fourni assez d'efforts et s'être montrés suffisamment disponibles tout au long de la crise sanitaire.
Le personnel des soins de santé réclame en outre, depuis plusieurs mois, une revalorisation de la profession.
La Première ministre a affirmé être venue apporter une "message d'apaisement". "Personne n'ignore la détresse du personnel hospitalier, qui était déjà présente avant la crise et qui s'est accrue avec les difficultés", a-t-elle concédé au micro de la RTBF. "Je ne conçois pas que l'après-crise soit ramené à ce qu'il y avait avant. Il faudra structuraliser la revalorisation du métier d'infirmier. C'est une certitude."
Les visites des hôpitaux Chirec-Delta et Saint-Pierre furent un moment de rencontres, dialogue important pour personnel soignant comme pour moi. Situation sanitaire, protections, charge mentale, valorisation du métier, financement des soins de santé, aucun sujet n’a été écarté. pic.twitter.com/8uJAuhn99V
— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) May 16, 2020
L'image du jour. Haie de déshonneur du personnel soignant lors de la visite de la première ministre #wilmes à l'hôpital Saint-Pierre à #Bruxelles. #PrenonsSoinDesAutres pic.twitter.com/zMjuRcQpXv
— Jean-Louis Hanff (@hanff_jl) May 16, 2020
Parce que le message ne passera sans doute jamais, parce qu’ils n’entendent que ce qu’ils veulent, parce qu’ils réarrangeront toujours tout à leur sauce et surtout: parce que la réalité du citoyen lambda ne les intéressera et concernera jamais. pic.twitter.com/ifkmFJgFmG
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) May 16, 2020
Triste de voir les messages de haines des blouses blanches se propager sur fond de chantage à la santé. Certes il y a eu des erreurs et des communications désastreuses mais la Belgique ne se reconstruira ni dans la haine ni dans le chaos.
— Karolien Haese (@Karolien1231) May 17, 2020
C’est un constat pas de la haine. Personne ne déteste personne.J’abonde a 200% avec l’action qui a été faite, avec les paroles dures des soignants, si tu étais sur le terrain, tu saurais que la situation ne fait que s’aggraver et que « dénoncer » simplement ne suffit pas/plus.
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) May 17, 2020
Nos systèmes de soins de santé ont leurs failles et le Covid est l'exception qui les a accentuées. Ceci étant les besoins sont partout. Justice, éducation, sécurité, lutte contre la précarité... la santé n'est pas externe à l'écosystème & ne fonctionne pas sans lui. @B_Hf_T
— Karolien Haese (@Karolien1231) May 17, 2020