Les PFAS peuvent augmenter le risque de maladie chez les enfants à naître, selon une étude

L'exposition aux PFAS peut augmenter le risque de maladie chez les enfants à naître, ressort-il d'une étude réalisée par les universités d'Aberdeen, en Écosse, et d'Örebro, en Suède, publiée mardi. Les équipes de chercheurs ont analysé la présence de PFAS dans des fœtus et la manière dont ces substances affectent la santé des enfants à naître. Celles-ci ont un effet particulièrement fort sur le métabolisme.

"Nous avons trouvé des PFAS dans le foie des fœtus. Les résultats montrent clairement que l'exposition à ces substances chimiques pérennes in utero affecte l'enfant à naître. Ceux qui sont expos&eacut e;s à des niveaux élevés de PFAS voient leur métabolisme et leur fonction hépatique altérés bien avant la naissance".

Selon les chercheurs, certains de ces effets seraient permanents et augmenteraient le risque de maladies métaboliques à l'âge adulte. L'étude porte sur 78 fœtus sains ayant fait l'objet d'une interruption volontaire de grossesse entre la 11e et la 21e semaine de gestation.

Les PFAS ou substances per- et polyfluoroalkylées sont une famille de composés chimiques de synthèse soupçonnés pour certains d'avoir un impact néfaste sur la santé, voire d'être responsables de cancer ou de malformations congénitales. Ils sont présents dans une large gamme de produits de tous les jours, tels que les poêles, les cosmétiques, les textiles, etc.

En Belgique, des niveaux très élevés de PFAS ont été détectés dans la région de Zwijndrecht (Anvers), autour de l'usine du géant de la chimie 3M. Des concentrations élevées ont également été mesurées dans de nombreux autres endroits, notamment dans le Hainaut, dans la région de Chièvres.

L'étude a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet.

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