Le nombre de médicaments indisponibles temporairement a augmenté de 20% en un an

Les pénuries de médicaments s'aggravent en Belgique, titre samedi L'Echo, à la lumière des données de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) sur les médicaments indisponibles.

En 2023, ce sont 3.596 médicaments qui ont été notifiés comme indisponibles pour une période moyenne de 54 jours. Ce chiffre est en augmentation constante depuis plusieurs années. Entre 2022 et 2023, la hausse était de 20%. 

Depuis les 30 derniers jours, c'est 3,5% de l'offre totale de médicaments qui sont temporairement indisponibles ou qui ont vu leur commercialisation interrompue ou arrêtée, comme l'annonce le site pharmastatut.be.

L'an passé, 41 médicaments se sont vu attribuer le statut d'"indisponibilité critique". Ce statut balise les produits pour lesquels "il n'y a pas d'alternative et qui sont indisponibles durant plus d'un mois", selon l'AFMPS. C'est le cas de l'Ozempic, le célèbre médicament contre le diabète et l'obésité de Novo Nordisk, qui sera en disponibilité limitée jusque fin juin 2024 au moins.

Mis à part ces 41 cas, il existe des alternatives, des adaptations de traitement possible ou des "stocks de grossistes et de pharmacies normalement suffisants pour répondre à la demande en cas d'indisponibilité de court terme" insiste l'AFMPS.

Les motifs de ces difficultés: des retards dans la production, des problèmes logistiques, le manque de substance active...

Un arrêté royal publié fin janvier prévoit un cadre légal pour interdire temporairement l'exportation depuis la Belgique de certains médicaments essentiels. 

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Derniers commentaires

  • Marie-Louise ALLEN

    04 mars 2024

    Mon pauvre cerveau n'a encore trouvé que 2 explications possibles à cette situation: soit on consomme trop (exemple Rilatine?), soit on ne fabrique pas assez...J'ai également entendu le contingentement, comme cela se faisait pour les colonies...
    De toute manière, ma pauvre intelligence ne peut évidemment pas concurrencer la puissante intelligence de nos politiques en matière de santé, la merveilleuse disponibilité altruiste des labos, et maintenant l'aide quasi divine de l'IA...
    Nous voici donc "réduits" à une situation de plus en plus alarmante. "Nous sommes en guerre"???