La Ville de Namur s'engage à intensifier ses efforts dans la lutte contre le VIH

La Ville de Namur a officiellement rejoint, vendredi matin, le programme Fast-Track Cities de l'ONU en signant la Déclaration de Paris, établie en décembre 2014. De cette manière, elle s'engage, avec l'ensemble des acteurs namurois actifs dans le secteur de la santé, à intensifier ses efforts pour prévenir et traiter les maladies sexuellement transmissibles avec pour objectif affirmé de mettre fin à l'épidémie de VIH d'ici 2030.

Ceci passera par la mise en place, dans les prochaines semaines et prochains mois, d'un plan d'actions contenant des mesures adaptées aux réalités locales. Concrètement, l'intensification de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles commencera p ar la création d'un groupe de travail. "Celui-ci définira les points d'attaque. Nous allons également renforcer la cohésion entre les différents opérateurs de terrain et réaliserons un annuaire de tout ce qui existe déjà en la matière sur la commune de Namur. L'objectif sera aussi de définir une action commune, que ce soit une journée de dépistage ou de communication dans les écoles. Car la Ville de Namur ne signe qu'un papier. Sans les acteurs de terrain, elle n'est rien", indique Charlotte Bazelaire (Les Engagés), échevine de la Santé. 

La Ville de Namur s'engage également à assurer l'accès à des tests et traitements contre le VIH ainsi qu'aux mesures de prévention; à intégrer les personnes avec le VIH dans la prise de décision et les politiques mises en place, qui ont un impact sur leur quotidien; à mobiliser les ressources existantes en faveur d'une politique de santé intégrée et durable au niveau local.

En Belgique, 19.230 personnes vivent avec le VIH et 49 % d'entre elles ont 50 ans ou plus; 526 habitent en province de Namur. En 2022, 597 nouveaux cas ont été diagnostiqués, dont 38 en province de Namur. Ces chiffres sont les plus bas depuis 2012, si l'on retire ceux de 2020 et 2021 qui ont été biaisés par la crise sanitaire. Dans 51 % des cas, la transmission a eu lieu entre hétérosexuels et, dans 43 % des cas lors de relations entre deux hommes.

Namur devient la deuxième ville belge à signer la déclaration de Paris, après Bruxelles en 2015.

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