"La vaccination obligatoire ne doit pas être un tabou" (Morreale)

"La vaccination obligatoire de l'ensemble de la population (éligible) ne doit pas être un tabou, mais on doit avancer étape par étape", a affirmé la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS), en marge de l'examen, en commission du parlement régional, du projet de décret relatif à l'extension du covid safe ticket (CST) au sud du pays.

"Nous ne devrions envisager cette obligation qu'en cas d'échec des mesures que nous prenons déjà. Nous espérons qu'elles suffisent, mais nous ne fermons la porte à rien. Seulement, nous ne voulons louper aucune marche" dans la gradation des mesures prises, a-t-elle ajouté.

En attendant, "nous continuons le travail de terrain pour la vaccination", avec chaque jour entre 1.000 et 1.200 nouveaux primo-vaccinés en Wallonie, a encore indiqué la ministre.

Interrogée par ailleurs sur la vaccination obligatoire du personnel soignant et l'incongruité d'imposer le CST aux visiteurs des maisons de repos mais pas aux travailleurs, Christie Morreale a rappelé qu'il s'agissait d'une compétence fédérale et que les textes devraient être prêts dans les semaines à venir.

Cette vaccination obligatoire de certains travailleurs, particulièrement ceux des maisons de repos, a été maintes fois réclamée par le secteur. Ce mardi, c'est la fédération des CPAS de Wallonie qui  a une nouvelle fois enfoncé le clou. A la demande de Christophe Collignon, le ministre wallon des Pouvoirs locaux, elle a remis en urgence un avis sur le texte examiné au parlement.

"La Fédération des CPAS ne peut que rappeler avec insistance la nécessité de l'obligation vaccinale pour le personnel de la maison de repos", peut-on notamment y lire. S'inquiétant de la fracture numérique et de l'organisation des contrôles, elle plaide également pour une évaluation après un mois des conséquences du CST en maison de repos en termes d'isolement social des résidents. Elle appelle enfin à l'instauration d'une période transitoire de 15 jours pendant laquelle les contrôles tiendront de la sensibilisation plutôt que de la sanction.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.