Journée mondiale de la kinésithérapie: les professionnels veulent être entendus

La journée mondiale de la kinésithérapie, qui a lieu le samedi 8 septembre, est une opportunité pour le secteur de montrer au grand public que cette profession a toute sa place dans la santé publique. Pour les associations professionnelles, c'est aussi l'occasion de se faire entendre auprès des autorités.

Budget "cadenassé" depuis le début de la législature, coupes "dramatiques" dans certains secteurs (comme pour les patients atteints de fibromyalgie) et pénurie de centres de soin en première ligne (services de proximité): c'est le bilan "presque catastrophique" que décrit le vice-président de l'Union des Kinésithérapeutes de Belgique, Saïd Mazid.

"Avec une augmentation des besoins due au vieillissement de la population et à l'accroissement des maladies chroniques, la situation sera bientôt intenable. Nous saluons malgré tout l'introduction de cinq séances d'activité physique par an à destination des personnes atteintes de diabète de type II. Nous souhaitons que ce type d'initiative soit élargi à toutes les autres catégories de personnes fragilisées", ajoute-t-il.

Axxon, l'autre association représentative de la profession en Belgique (et la seule reconnue par le gouvernement fédéral), tient à souligner le rôle essentiel des kinésithérapeutes non seulement dans la rééducation mais également dans l'encadrement des activités physiques et dans la prévention, qui permettrait d'économiser une partie importante du budget de la santé publique, souligne-t-elle.

"A l'approche des élections de mai 2019, nous demandons l'adaptation de l'AR 78 (Arrêté royal de novembre 1967, "relatif à l'exercice des professions des soins de santé", NDLR) pour acter la participation des kinésithérapeutes au niveau de la prévention ainsi qu'une suppression de la discrimination au niveau du remboursement des patients selon que le kinésithérapeute soit conventionné ou non", indique le président de l'aile francophone d'Axxon, Patrick Wérrion.

La politique d'un remboursement différencié entre kinésithérapeutes conventionnés ou non fait l'objet d'un bras de fer entre Axxon et la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, depuis le début de la législature. Axxon rappelle que cette différenciation n'a pas lieu pour les médecins ou les dentistes. Avec 34.713 kinésithérapeutes domiciliés en Belgique, la question pourrait devenir un réel enjeu électoral.

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