Coronavirus - Pas de nouvelles mesures mais des pistes pour une production de masques en Belgique

Les ministres des entités fédérées et du gouvernement fédéral, réunis mercredi matin au Lambermont à Bruxelles, n'ont pas pris de nouvelles mesures face à la propagation du coronavirus. A la sortie du comité de concertation, la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open VLD) a néanmoins indiqué que des pistes sont à l'étude pour produire des masques en Belgique afin de faire face à la pénurie.

Interrogée à la sortie de la réunion, Maggie De Block a évoqué la pénurie de masques en Belgique. "Ce n'est pas qu'on ne veut pas acheter des masques supplémentaires, c'est qu'on ne peut pas parce qu'il y a une pénurie mondiale. Attendre n'est pas une option. Il nous faut des masques et nous sommes en train de voir s'il n'est pas possible d'envisager la reconversion de certaines entreprises (dans le secteur du textile, NDLR.) en Belgique pour avoir une production au moins pour notre pays", a-t-elle dit.

La réponse du secteur n'a pas tardé : Il est quasi impossible de produire à court terme en Belgique des masques médicaux, a-t-on répliqué du côté de Centexbel, le centre scientifique et technique pour l'industrie textile belge. 

La Belgique ne dispose en effet pas des matières premières ni actuellement des équipements. "Cela nécessite des machines spécialement conçues. Il n'y pas l'infrastructure ici", explique Marc Croes.

La meilleure option pour l'heure, selon l'expert, serait encore d'importer des masques de pays ayant la capacité d'en livrer, par exemple des pays asiatiques.

La réunion de ce mercredi matin devait essentiellement permettre de coordonner les différents niveaux de pouvoir sur les mesures à suivre pour limiter la propagation du virus.

"Nous avons fait le point sur la situation et il n'y a pas de nouvelles mesures décidées", a confié le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS) à sa sortie de la rencontre. 

Les différents ministres ont souligné l'importance de "ne pas céder à la panique". Pour eux, il est important d'avoir des "mesures proportionnées" par rapport à la situation en Belgique.

"Les conseils restent les mêmes", a répété le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS). "Quelqu'un qui n'a pas de symptômes ne doit pas appeler son médecin. Les laboratoires sont mobilisés. Les hôpitaux et les ministres aussi. Les citoyens ne doivent pas avoir peur. Les laboratoires fonctionnent et des cas sont identifiés. Toutes les informations sont sur un et un seul site internet: www.info-coronavirus.be."

Le ministre-président wallon a par ailleurs poursuivi en expliquant que "les hôpitaux et leur personnel sont des professionnels. Ils n'attendent pas un conseil des ministres pour savoir ce qu'ils doivent faire".

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a quand à lui souligné que beaucoup de mesures fonctionnent mais qu'il ne faut pas "minimiser la crise" et "continuer à se coordonner" entre les différents niveaux de pouvoir. Il a aussi déclaré qu'on était "loin" de fermer les écoles. "La situation en Belgique n'est pas comparable à celle de la France. Ça n'a pas de sens, aujourd'hui, de fermer les écoles. Il faut des mesures proportionnées", a-t-il assuré.

Enfin, des décisions concernant l'impact économique de la crise pourraient être prises vendredi. "Des mesures pour soutenir nos entreprises ont été évoquées", a expliqué le ministre fédéral des indépendants et des PME Denis Ducarme (MR). "Certaines mesures sont en cours de finalisation", dont la possibilité de retarder le paiement de la TVA ou les paiements à l'ONSS, a-t-il ajouté.

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