Le GBO: «un saut d’index encore plus inacceptable!»

«Nous avions déjà voté contre la proposition des mutuelles, au comité de l’assurance, réduisant l’index de 0,85%. A fortiori, nous n’applaudissons pas les velléités du gouvernement d’imposer une rétention plus élevée encore!», soupire Paul De Munck, président du GBO. Son syndicat avisera de la conduite à tenir avec ses partenaires du Cartel, après et en fonction de l’issue du conseil général, à l’Inami.

Paul De Munck prend acte des intentions de l’ABSyM de dénoncer l’accord médico-mutualiste pour cause «d’économies décidées de façon unilatérale et sans base légale», en activant la clause de résolution de plein droit introduite dans la convention en cours (*) (lire par ailleurs sur ce site). Le président du GBO ne désire pas à ce stade se positionner définitivement, dit-il, les décisions qui sortiront du conseil général de ce lundi à l’Inami devant être étudiées avec ses coalisés du Cartel. Toutefois, il peut déjà commenter pour son propre mouvement les mesures énoncées ce week-end par Maggie De Block (lire par ailleurs sur ce site).

«Nous avions déjà exprimé par un vote négatif lors du comité de l’assurance notre opposition à l’idée d’une indexation rabotée», rappelle le Dr De Munck [l’ABSyM s’était abstenue, ndlr]. «Voici que le gouvernement durcit encore les choses, avec pour 2017, des honoraires qui ne seront indexés que d’un tiers. Le GBO maintient sa protestation sur ce plan, plus que jamais évidemment!» Il y a un écart avec les salariés, qui eux sont indexés. «Cela laisse craindre que dans les hôpitaux, par exemple, on grappille encore sur les honoraires des confrères pour compenser l’indexation des soignants salariés.»

Par ailleurs, le relèvement de ticket modérateur pour les antibiotiques lui semble «un autre prototype de mauvaise mesure». Paul de Munck se déclare tout à fait en phase avec la recherche d’efficience et l’encouragement à une prescription rationnelle d’antibiotiques – ou autres spécialités. Mais pour des raisons d’accessibilité aux soins, il n’admet pas que l’on fasse basculer des traitements «essentiels comme les antibiothérapies» en catégorie de remboursement C. «Certains patients aux revenus plus modestes qui en auraient objectivement besoin vont peut-être être amenés à y renoncer. Ça ne va pas, de faire peser les économies sur la tête des patients. C’est comme cette décision, qui les touche également, de relever le montant maximum du ticket modérateur pour le maximum à facturer.»

Pour le reste, Paul De Munck dit pouvoir se retrouver dans une mesure annoncée par le gouvernement telle que l’accélération de la réforme du financement des hôpitaux, «que nous préconisons depuis des années, avec nos partenaires du MoDeS».

Une position officielle du Cartel interviendra après d’une part la tenue du conseil général et d’autre part concertation entre les composantes de la coalition.

 

(*) Le point 13.1.2. de l’accord 2016-2017, «Résolution de plein droit», prévoit que la convention sera automatiquement résiliée notamment s’il y a publication au Moniteur de mesures d’économie fixées unilatéralement par le gouvernement par rapport au cadre budgétaire actuel, hors des économies et mesures de correction mentionnées dans l’accord, ou bien si le monde politique décide d’étendre le régime du tiers payant ou touche aux suppléments en chambre particulière ou dans l’ambulatoire. La clause avait été proposée par l’ABSyM lors des négociations conventionnelles de fin 2015 et l’idée validée par les autres mouvements de défense professionnelle. Ceux-ci ont 15 jours, si l’une de ces situations de rupture intervient, pour invoquer la résolution de plein droit.

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