Coupes dans les soins de santé: les deux grandes mutuelles protestent

Les mutualités socialistes Solidaris s’insurgent contre la décision du gouvernement de prévoir de nouvelles coupes dans le budget 2017 des soins de santé alors que la norme de croissance de l'assurance-maladie, fixée à 1,5%, n’est déjà pas respectée dans les faits. Du côté de la mutualité chrétienne (MC), on qualifie d’inacceptable l’effort supplémentaire de 240 millions (par rapport à ce que le Comité de l’assurance a entériné) que le gouvernement Michel serait en passe d’imposer.

Le secteur des soins de santé a déjà largement contribué à l’effort budgétaire, mais de nouvelles coupes ont été décidées afin de boucler le budget fédéral. Solidaris demande au gouvernement de modifier sa vision budgétaire et de renforcer un système de santé basé sur les besoins de la population. Les mutualités socialistes ne comprennent pas le choix de la Suédoise en regard de la norme de croissance du budget de l’assurance maladie (1,5%). «En réalité, cette norme de croissance de 1,5%, pourtant définie par la loi, n'a jamais été accordée. Les moyens n'ont augmenté que d'1% en 2016. Si les économies qu'on annonce dans la presse se vérifient, en 2017 la situation serait plus grave encore», regrette Jean-Pascal Labille, le secrétaire général de Solidaris.

Son homologue de la mutualité chrétienne, Jean Hermesse, tient lui un discours moins alarmiste – à tout le moins en ce qui concerne l’impact direct à attendre sur les patients. «Sur les 900 millions d'euros d’économie évoqués, il y aura, au plus, de 15 à 20 millions d'euros qui toucheront peut-être le patient, via l’augmentation de tickets modérateurs pour les antibiotiques.» Mais pour le reste, la MC proteste également: «Selon certaines sources, le gouvernement imposerait un effort supplémentaire de 240 millions d’euros. C’est inacceptable! (…) Un budget inférieur à un taux de croissance de 1,5% ne permettra pas de répondre [aux] exigences [d’une vraie politique de santé répondant aux besoins et dans laquelle le patient est au centre]. Il rendra impossible toute réforme structurelle indispensable de l’offre de soins.»

 

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