Pas d’économies supplémentaires dans la sécurité sociale (De Block)

Le président du CD&V Wouter Beke s'est demandé dimanche sur la VRT où le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) en était avec la nouvelle méthode d'estimation des recettes fiscales qui avait été promise. "Je n'ai encore rien entendu à ce sujet", s'est-il étonné dans l'émission De zevende Dag.

La nécessité de recourir à une nouvelle méthode était apparue lors d'exercices précédents qui avaient fait apparaître des moins-values dans les recettes en comparaison avec de précédentes prévisions. Du côté du ministre, on assure qu'un plan d'action a été défini et présenté aux autres cabinets ministériels.

Cette question est centrale à l'heure où débutent les travaux d'un nouveau contrôle budgétaire. Lors de l'élaboration du budget 2017, 739 millions d'euros avaient été mis en réserve afin de pallier toute mauvaise surprise. La subsistance en tout ou en partie de ce matelas de sécurité est notamment liée aux assurances que doit apporter la nouvelle méthode d'estimation des recettes. Or, dans son dernier rapport, le comité de monitoring pointe un effort de rattrapage de 313 millions d'euros à réaliser en 2017, qui pourrait dépasser le milliard d'euros, s'il fallait conserver le matelas initial.

La N-VA invite à la prudence sur la subsistance d'un matelas de sécurité budgétaire. Le président du CD&V Wouter Beke a renvoyé dimanche cette question au gouvernement.

A l'entame des travaux, le ministre Van Overtveldt a regretté samedi les atermoiements du CD&V autour de la réforme de l'impôt des sociétés, qui ne pourra, selon lui, être mise en oeuvre avant 2018 et coûte à l'économie belge, en termes d'emplois. Il est demandeur d'une réforme qui ne soit pas nécessairement neutre sur le plan budgétaire.

Demandeur d'une réforme équilibrée qui apporte une plus grande équité fiscale, le président du CD&V Wouter Beke a une nouvelles fois invité le gouvernement à objectiver l'impact des différentes réformes annoncées et relativisé les conséquences économiques en termes d'emplois alors que des engagements massifs sont en cours.

Estimant la question des recettes sous contrôle, la N-VA persiste à vouloir faire porter l'effort sur les dépenses lors du contrôle qui s'annonce. Mais cette fois-ci, vrai de vrai, "ça suffit" en ce qui concerne la sécurité sociale, a indiqué sur RTL-TVI la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block. La ministre libérale flamande avait cependant déjà opposé un veto à de nouvelles économies dans son secteur lors des négociations de 2016 avant que le président de la N-VA Bart De Wever invite à un plus grand effort dans la Sécu. Mme De Block dit avoir assumé au nom de la solidarité gouvernementale, eu égard à l'ampleur de l'effort global qu'il convenait de réaliser. "Aujourd'hui, sans tomber dans l'euphorie, la situation est très différente", a-t-elle constaté, évoquant la relativité de l'effort à réaliser durant les prochaines semaines.

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