VIH: un million d'euros en plus pour atteindre les objectifs (Vandenbroucke)

Le gouvernement fédéral a prévu un million d'euros supplémentaires pour fournir un traitement préventif contre le VIH aux personnes vulnérables à haut risque, a indiqué mardi le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, à la suite de chiffres publiés par l'institut de santé publique Sciensano, dont il ressort que le nombre de diagnostics a augmenté de 4% en 2021 après une baisse importante en 2020.

Ce budget fait partie d'un plan VIH destiné à atteindre l'objectif fixé par ONUSIDA d'une fin de l'épidémie d'ici 2030. Le plan a été approuvé par une conférence interministérielle en octobre après une concertation avec les acteurs impliqués dans la lutte contre le virus et des patients. Ce plan comprend une liste d'actions allant de la sensibilisation permanente sur la santé sexuelle à la conscientisation sur le "chemsex" (combiner la pratique du sexe et la prise de drogue), en passant par le suivi de la santé sexuelle par Sciensano, le contact systématique des patients qui ne se présentent pas à leur rendez-vous de suivi, la promotion de l'expertise des prestataires de soins, etc.

Parmi les nouveaux points d'action prioritaires, figurent l'accessibilité et l'utilisation du traitement préventif pour les personnes à haut risque d'infection. Il ressort du rapport de Sciensano que la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Belgique repart à la hausse en 2021. Des obstacles sont constatés, en particulier chez les personnes sans assurance maladie. Les centres médico-sociaux des travailleurs du sexe et les centres de référence VIH seront étroitement associés. Il est également prévu d'assurer une prise en charge du VIH en tenant compte du vieillissement des patients et de poursuivre le développement du cadre juridique permettant un dépistage combiné du VIH et des maladies sexuellement transmissibles par des prestataires de soins non médicaux pour permettre aux organisations de terrain de cibler les populations difficiles à atteindre.

"Nous devons vraiment redoubler nos efforts pour réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH et diagnostiquer rapidement les personnes séropositives, car un diagnostic précoce permet d'entamer rapidement le traitement contre le VIH", a expliqué le ministre.

Lire aussi: Les diagnostics de VIH en légère hausse en 2021, selon Sciensano

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