Si cela ne tenait qu'à la N-VA et à l'Open Vld, le rôle des mutualités serait remis à plat, ces deux partis reprochant un manque de transparence dans l'utilisation des moyens qui leur sont accordés. Du côté des autres partis flamands, on souligne par contre qu'une privatisation serait tout sauf neutre budgétairement, est-il ressorti samedi d'un symposium sur l'avenir des soins de santé organisé à l'hôpital universitaire de Jette et auquel six partis ont participé.
Si une grande majorité des auditeurs du symposium s'est prononcée pour une suppression pure et simple des mutualités, aucun parti ne va jusque là. La ministre sortante de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), y voit à tout le moins un signal que "si les mutualités ne changent pas leur fusil d'épaule, elles scieront la branche sur laquelle elles sont assises". Les mutualités reçoivent un milliard d'euros pour couvrir leurs coûts administratifs et la ministre n'accepte pas le flou existant selon elle sur la manière dont cet argent est dépensé.
Valerie Van Peel, de la N-VA, est du même avis et fait valoir un récent rapport de la Cour des comptes. Elle déplore également la "pilarisation" liée au système et les accointances avec le monde politique. "Je ne suis pas contre les mutualités, je vois leur intérêt", mais leur manière de fonctionner et leur financement doit changer, estime la nationaliste flamande.
Les autres partis ont pris la défense du système actuel. "Je vous invite à regarder au-delà des frontières. Aux Pays-Bas, les mutualités ont disparu mais les listes d'attente se sont énormément allongées et les coûts ont augmenté", a répondu Bianca Debaets (CD&V).
"Rien n'est aussi contrôlé que les mutualités", a abondé Karin Jiroflée (sp.a). Tout comme Peter Mertens (PVDA/PTB), elle a souligné qu'une privatisation entraînerait une hausse des coûts.
Un milliard d’euro pour couvrir les « frais administratifs » et ça vient faire de grandes leçons de morale sur les suppléments d’honoraire des médecins bravo les mutuelles
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 11 mai 2019
Pas mal dit ça....elles feraient mieux de ranger leur fusil tout court!! Certains partis voudraient bien voir disparaître ces chasseurs (de médecins pour certaines d'entre elles, je ne vise personne) pic.twitter.com/1HRRc27vmL
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
Les donneurs de leçons... Peu crédibles comme d’habitude
— Roland Vaesen (@vaesen_roland) 11 mai 2019
La question devrait etre: y a t il encore (avec leur role actuel) une plus value pour le patient et la societé? La reponse est evidente @drbejj @j_detoeuf @JdS_SK @B_Hf_T @NatSchirvel @Karolien1231 @Scanulucio
— Sam Ward (@dr_wardsam) 11 mai 2019
Suis curieux de connaître les salaires de leurs dirigeants. On devrait leur interdire les suppléments.
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
Je pense que @Partena s'est déjà positionnée comme consultant du risque individuel. Ils font de l'accompagnement préventif avec #EmmaHealth.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) 11 mai 2019
Les mutuelles jouent aussi un grand rôle dans le retour au travail après maladie, ou en coaching de reconversion professionnelle.
Quand on voit que en plus on leur envoi toujours les données de facturation dans un format des années 60,je me demande où va ce milliard...
— roi des pirates (@roidespirates) 11 mai 2019
Pas un seul médecin conseil qui m’ait contacté suite aux certificats: ça sert à quoi de mettre son mail et son gsm?
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
Je suis d'accord il y a encore du boulot en terme d'interdisciplinarité
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) 11 mai 2019
Le spf a le projet RIDO dans les tiroirs, un dossier informatisé partagé entre médecin traitant, médecin conseil et médecin du travail (annoncé depuis 2016 par l'actuel gvt)
Mais tu fais pas bien ton boulot? Il n’y a pas de raison de contact si tout est ok
— Sam Ward (@dr_wardsam) 11 mai 2019
Si justement : leur boulot n’est pas que « contrôle » mais aussi de faciliter le retour au travail. Et pour comprendre la situation, le point de vue du MG est un avantage réel.
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
Derniers commentaires
Charles KARIGER
16 mai 2019Mais... mais... mais... les mutualités SONT des firmes strictement privées! Si l'INAMI est un parastatal, pseudopode curieux de l'Etat, par contre les mutualités n'ont rien d'établissements publics. Et leurs identité essentiellement politique le démontre, tout comme l’ambiguïté de leurs interventions (dispensation de soins, organisation de séjours de loisirs, assurances diverses complémentaires mais obligatoires, commerce de bandagisterie, lunetterie, etc) et de leurs prises de position partisanes.
Aucun autre pays n'a suinté ce genre de mérule.
A la Libération, le Confrère Albert MARTEAU, chirurgien urologue et communiste fut le premier ministre de la Santé Publique du gouvernement Pierlot, chargé d'organiser une véritable sécurité sociale en Belgique. Il luttera longuement mais vainement pour éliminer les mutuelles de sa gestion, pointant avec précision leur rôle néfaste.
NB Les "mutuelles" françaises sont de vraies sociétés d'assurance qui n'ont rien à voir avec nos mutualités qui sensu stricto ne sont que de coûteux courtiers entre leurs "affiliés" et l'INAMI.