Union4U a déposé au Premier ministre un manifeste sur l'attractivité du métier d'infirmier

A l'occasion de la journée internationale de l'infirmière, une délégation de 4 personnes issues du syndicat du secteur des soins Union4U a remis mercredi à 12h00, à la chancellerie du Premier ministre Alexander De Croo à Bruxelles, un manifeste pour l'attractivité du métier des praticiens de l'art infirmier, que sont les aides-soignants et les infirmiers.

Ce texte propose un plan d'attractivité pour ces professions de soin à l'horizon 2030, qui passe notamment par une reconnaissance de la pénibilité. Il était accompagné d'un masque au logo du syndicat et d'un jeu de construction d'un bulldozer.

"Nous sommes venus demander au Premier ministre de construire les soins infirmiers de demain en collaboration avec le gouvernement", explique Gaëtan Mestag, vice-président Syndicat Union4U. "Nous avons directement déposé notre manifeste au Premier ministre, car les ministres de la Santé sont nombreux et que d'autres ministres vont devoir travailler sur le dossier, comme notamment le ministre en charge des pensions. La pandémie a été un révélateur des difficultés qui sont dénoncées par les infirmiers depuis de nombreuses années. La période Covid-19 est aussi un accélérateur de cohésion entre les professionnels de l'art infirmier et on sent naît re une révolte qui se fait entendre un peu partout et qu'on essaie de canaliser. (...) Ils savent qu'après la période Covid-19, il faudra encore travailler à plein régime pendant des mois pour rattraper les retards dans les soins classiques".

Union4U est un syndicat national né en octobre 2020 pour défendre les aides-soignants et infirmiers dans leur ensemble. Il compte quelque 1.500 membres. "Les indépendants ne sont pas vraiment considérés par les grands syndicats, ce qui laissait sur le carreau quelque 35.000 infirmières", avance Gaëtan Mestag. "Les grands syndicats vont aussi défendre tout le personnel hospitalier, parmi lesquels des infirmiers qui ne constituent pas la plus large part... On s'est dit que si environ 80% des aides-soignants et infirmiers ne sont pas syndiqués, on avait une place à se faire, à côté des associations de défense de la profession... Les médecins ont aussi développé leur propre syndicat. C'était une idée en germe depuis plusieurs années chez les infirmiers et le Covid-19 a donné l'impulsion pour lui donner vie".

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.