Une gynécologue condamnée avec sursis pour négligence après le décès d'une patiente

Le tribunal correctionnel de Termonde a condamné une gynécologue d'Alost à 12 mois de prison avec sursis et à une amende de 1.200 euros, avec sursis également, pour homicide involontaire. Une de ses patientes est décédée d'un cancer du col de l'utérus à la suite d'un diagnostic qui n'a pas été posé à temps.

"La gynécologue a négligé d'effectuer ou de faire réaliser les examens nécessaires, ce qui n'a pas permis de diagnostiquer suffisamment tôt un cancer du col de l'utérus", a jugé le tribunal. La patiente est décédée fin 2015. Au moment où son cancer a été dépisté, il &ea cute;tait déjà trop avancé et aucun traitement n'était plus possible. Leen D., la victime, se plaignait pourtant de douleurs depuis 2012. La gynécologue avait toutefois attribué ces douleurs à des effets secondaires liés à un stérilet que la patiente avait fait placer. Le tribunal reproche à la praticienne de n'avoir braqué son analyse que sur ce stérilet. "Elle n'a pas fait réaliser les examens nécessaires, que tout gynécologue aurait demandé en pareilles circonstances."

Il est établi, selon le tribunal, que la négligence de la doctoresse a entrainé un diagnostic trop tardif de la maladie, ce qui a finalement mené à la mort de la patiente. À deux reprises au moins, la prévenue a fait preuve de négligence. "Elle n'a d'abord pas informé sa patiente qu'un frottis de mars 2012 était invalide et qu'il fallait en réaliser un nouveau. Ensuite, elle n'a pas effectué le suivi nécessaire et, enfin, a manqué d'initiatives lorsque Leen est revenue la consulter cinq mois plus tard pour les mêmes plaintes. La prévenue a une nouvelle fois imputé au stérilet les douleurs décrites, alors qu'à ce moment-là elle aurait d&u circ; percevoir en tant que gynécologue les signaux d'alerte."

Le tribunal a opté pour une peine avec sursis car il estime que l'Alostoise n'a pas agi de façon intentionnelle et qu'elle n'a pas souhaité les conséquences. Les faits sont en outre déjà anciens. Les parents, l'époux et les enfants de la victime, qui s'étaient constitués parties civiles, ont reçu un dédommagement.

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