Un Codeco s'annonce "dans les prochains jours"

Les indicateurs de l'épidémie de coronavirus ne cessent de s'aggraver et un record de contaminations a même été atteint lundi dernier. Faut-il dès lors prendre de nouvelles mesures? Il semblerait qu'un Comité de concertation (Codeco) s'annonce dans les prochains jours, à en croire les interviews politiques matinales ce jeudi.

Le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) a ainsi déclaré sur Bel RTL qu'un "prochain Codeco était programmé dans quelques jours (...). Il est prévu qu'il y en ait un en début de semaine prochaine si j'ai bien compris". Pour lui, "il devient inquiétant" de ne pas voir les chiffres fléchir malgré les mesures d& eacute;jà prises. "Les modèles prévoient un pic à la mi-décembre mais il faut une inflexion des chiffres dans les prochains jours", a-t-il prévenu.

Pour la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) aussi, les différents niveaux de pouvoir doivent se réunir bientôt pour discuter de la pandémie, a-t-elle dit sur Radio 1 (VRT). Elle n'a pas exclu qu'un Codeco puisse même se tenir demain/vendredi. "Nous avons toujours dit que nous pouvions agir rapidement en cas de nécessité et si les chiffres sont tels qu'il faut prendre des mesures, nous devons prendre ces décisions", a-t-elle souligné. "Il y a des secteurs, comme les discothèques, qui sont confrontés à des règles difficiles. Nous ne les aidons pas en entretenant l'incertitude. En ce qui me concerne, ce sont des choses dont il faut discuter", a-t-elle pours uivi. La ministre de l'Intérieur a précisé que des consultations auront lieu ce jeudi au sein du gouvernement sur l'éventualité d'un Codeco.

Sur LN24, la co-présidente d'Ecolo Rajae Maouane a admis qu'il fallait "prendre des mesures rapidement" tout en appelant à "ne pas être dans la précipitation", rappelant qu'un Codeco s'était déjà tenu la semaine dernière. "La situation est très tendue" tant dans les hôpitaux qu'au niveau des contaminations mais il faut "regarder la situation au calme". Cependant, ce Codeco doit se tenir "au plus vite" tout en gardant une certaine "humilité". "Ce qui est interpellant dans cette crise, c'est qu'on n'est sûr de rien. Cette crise bouleverse nos certitudes et on doit avoir cette humilité de dire qu quelles que soient les décisions qu 'on prend aujourd'hui, peut-être que demain elles ne seront plus les bonnes".

Ces positions interviennent après un appel du monde de la santé à prendre des mesures plus strictes mais aussi des gouverneurs de province du pays, qui ont réclamé hier/mercredi un Codeco avancé et un socle commun de mesures. Ce à quoi rétorquait sur Twitter le président du MR, Georges-Louis Bouchez, "les gouverneurs doivent aider à faire respecter les règles actuelles. Les virologues doivent conseiller les gouvernements. Mais aucun d'eux ne doit alimenter l'anxiété". Pour le libéral, "le moment requiert de ne pas ajouter de la confusion. Le sang froid doit rester de mise".

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