Un Belge sur huit s'est déjà fait porter malade sans l'être

Un travailleur belge sur huit s'est déjà porté malade pour une autre raison que sa santé, ressort-il d'une enquête du fournisseur de services RH Securex, publiée jeudi. Les raisons principales de ces absences sont un proche malade, un besoin de récupération ou l'équilibre travail-vie privée.

La principale raison invoquée reste un membre de la famille malade (31% des cas). Si le congé familial existe en cas de maladie, d'accident ou d'hospitalisation d'un proche, il est non rémunéré et limité dans le temps, ce qui peut constituer une raison pour laquelle des travailleurs se portent malades sans l'être.

Par ailleurs, 17% des travailleurs se sont déjà absentés pour maladie sans avoir de problème de santé pour permettre un repos après une période chargée. Les trajets domicile-travail ou les difficultés à combiner travail et vie privée représentent également 17% de ce type d'absences, ainsi qu'un conflit avec des supérieurs ou des collègues (13%), des problèmes familiaux (8%) ou le manque de motivation (7%).

Un jeune travailleur de moins de 25 ans sur quatre s'est déjà déclaré malade sans l'être, ce qui est deux fois plus que chez ceux de plus de 25 ans (11%).

«Les travailleurs ne sont sans doute pas suffisamment informés d'une série de possibilités que prévoit la loi pour remédier à cette absence injustifiée», estime Els Vanderhaegen, experte chez Securex.

L'enquête pointe encore que les personnes évoluant dans un climat de travail «de confiance, de justice et d'inclusion» se porteront moins vite malade sans avoir de problème de santé que ceux qui travaillent dans un climat plus tendu.

Des possibilités existent, rappelle Securex, telles que le travail à temps partiel, les horaires flexibles ou le télétravail. En cas de décès ou de mariage, un petit chômage est aussi prévu.

«Les résultats de cette étude montrent que les problèmes sous-jacents peuvent souvent être résolus. Il se peut que le travailleur ne connaisse pas le système du petit chômage ou des congés familiaux. Ou encore, il ne se rend peut-être pas compte qu'il vaut mieux parler des problèmes que de rester à la maison sans plus», conclut Bart Buckinx, consultant absentéisme.

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