Le diabète de type 1 n'entraîne pas de risque accru d'hospitalisation

Les patients atteints de diabète de type 1 ne courent pas un risque plus élevé d'être hospitalisés en raison du Covid-19. Cette conclusion a été établie par des chercheurs de l'hôpital universitaire UZ Leuven et de l'OLV Alost et relayée par l'institution louvaniste lundi. "Nous pouvons désormais rassurer nos patients sur le fait que les mesures de prévention, telles que le lavage des mains, la distanciation sociale et le port du masque, sont suffisantes", a déclaré le professeur Roman Vangoitsenhoven, endocrinologue à l'UZ Leuven et en charge de l'étude.

Les rapports sur le coronavirus ont toujours supposé que le diabète entraînait un risque accru d 'hospitalisation lié au virus, souligne l'hôpital louvaniste. "Le diabète est un ensemble de maladies qui comprend différents types", rappelle-t-il. Des chercheurs du département d'endocrinologie de l'UZ Leuven et de l'OLV Alost ont dès lors fait des recherches afin de déterminer si les patients atteints de diabète de type 1 couraient un risque plus élevé de mauvaise évolution du Covid-19. Il s'est avéré que ce n'était pas le cas.

L'étude a été menée auprès de plus de 2.300 personnes. Chantal Mathieu, cheffe du service d'endocrinologie de l'UZ Leuven, affirme qu'elles couraient exactement le même risque de se retrouver à l'hôpital avec le coronavirus qu'une personne non atteinte de la maladie. "Aucun patient Covid atteint de diabète de type 1 n'a été admis dans une unité de soins intensifs et tous ont survécu à la maladie."

L'étude a en effet montré que le nombre d'hospitalisations de patients atteints de diabète de type 1 était plus élevé ces derniers mois, mais pour des raisons autres que le coronavirus. "On peut supposer que les gens avaient peur de venir à l'hôpital ou de contacter leur médecin traitant. En conséquence, ils arrivaient parfois trop tard à l'hôpital avec, par exemple, un taux de sucre fortement dérégulé ou une blessure au pied", explique le professeur Frank Nobels, chef du département d'endocrinologie de l'OLV Alost.

Depuis lors, la directive de Sciensano a été modifiée et reconnaît qu'"il n'y a aucun argument pour une évolution Covid-19 plus sévère chez les personnes atteintes de diabète de type 1 par rapport au reste de la population". En revanche, l'Institut scientifique de santé publique indique qu'"une mauvaise évolution Covid-19 est plus fréquente chez les personnes atteintes de diabète de type 2, combiné avec une surcharge pondérale, une hypertension artérielle, une maladie cardiovasculaire ou une maladie rénale".

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