"Très grosse bouffée d'oxygène", avec 900.000 doses d'AstraZeneca attendues prochainement

Une "très grosse bouffée d'oxygène" est attendue dans les prochaines semaines pour la campagne de vaccination contre le Covid-19, avec la livraison de près de 900.000 doses du vaccin AstraZeneca d'ici au 12 juillet, s'est réjouie la taskforce vaccination samedi lors de son point presse hebdomadaire. Celles-ci seront certainement nécessaires pour pouvoir réduire de douze à huit semaines le délai entre l'administration de la première et de la deuxième dose de ce vaccin. Une ambition affichée mais qui nécessite encore une organisation avec les différentes Régions et Communautés du pays.

Grâce à ces livraisons, l'administration de ces deuxièmes doses d 'AstraZeneca sera vraiment majoritaire en juillet et pourra être assurée dans les temps, a affirmé Sabine Stordeur, responsable de la taskforce vaccination. "Il est très probable que nous puissions travailler avec chaque Région et Communauté pour pouvoir faire avancer la planification des secondes doses, en priorité pour les personnes vulnérables (65 ans et plus et les personnes souffrant de comorbidités), de manière à pouvoir leur offrir un schéma de vaccination plus rapidement que ce qui leur avait été proposé avec un schéma de 12 semaines."

Face à la crainte du variant indien, de nombreuses personnes ayant reçu une première dose de ce vaccin ces dernières semaines se sont en effet montrées inquiètes de devoir attendre fin juillet-début août pour recevoir la seconde.

Il faudra attendre des livraisons plus généreuses de la part d'AstraZeneca pour pouvoir effectivement anticiper cette 2e dose. Les prévisions de l'entreprise anglo-suédoise donnent bon espoir que cela puisse être possible, a laissé entendre Sabine Stordeur.

Cette réduction du délai est "absolument l'ambition de la taskforce. Cela va demander un peu de réflexion, mais nous avons bon espoir. Bien que nous ne le promettions pas encore aujourd'hui", a complété Dirk Ramaekers, responsable flamand de la taskforce vaccination.

Si elle est possible, cette anticipation de la deuxième dose du vaccin AstraZeneca ne sera cependant pas imposée car certains ont déjà organisé leurs vacances en fonction du schéma initial, a justifié Sabine Stordeur. Les prochaines semaines serviront à travailler avec les plateformes Qvax et Bruvax afin de permettre à ceux qui le souhaitent de réduire ce délai. Dès que cela sera opérationnel, les Régions et Communautés le feront savoir et communiqueront les démarches à suivre aux concernés, a-t-elle assuré, demandant à ces derniers de ne pas contacter d'ici là les centres de vaccinatinon.

De manière plus globale, au 14 juin, quelque 9.442.205 doses avaient été livrées à la Belgique, tous vaccins confondus, pour quasi 67% de la population ayant reçu une première injection et 37,9% étant complètement vaccinés.

A la même date, la Belgique occupait la première place en Europe en matière d'administration des premières doses.

La vaccination du million et demi de personnes avec des facteurs de comorbidités est, elle, "particulièrement performante", avec quasi 88% de ce public cible ayant reçu une première dose.

La taskforce vaccination constate un engouement en matière de vaccins qui a gagné la tranche des quadra- et quinquagénaires, où l'on a dépassé le seuil "très attendu" des 80% de vaccinés avec au moins une dose. "Les tranches plus jeunes adhèrent très largement au message", a relevé Sabine Stordeur. Chez les 35-44 ans, le taux grimpe aussi quotidiennement et il devrait en aller rapidement de même pour les 18 ans et plus, maintenant que toutes les Régions et Communautés ont ouvert la vaccination à cette tranche d'âge.

Face à tous ces éléments positifs, la taskforce appelle toutefois à "ne pas relâcher les efforts", en cette veille de longs congés. Beaucoup de Belges ont planifié leurs vacances à l'étranger et il y aura énormément d'échanges de population dans les prochaines semaines. Elle se dit extrêmement attentive à l'augmentation de la proportion de personnes contaminées avec le variant indien, plus agressif et plus contagieux, qui tend à croître progressivement et à chasser le variant britannique. "Une vaccination à deux doses est indispensable pour offrir la protection optimale lorsque le schéma vaccinal exige deux doses", a insisté Sabine Stordeur.

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