Solidaris a annoncé lundi le lancement d’une pétition nationale pour dénoncer « l’explosion des tarifs chez les médecins et des prix des médicaments ». Le mutualiste socialiste appelle les citoyens et les médecins conventionnés à « défendre un accès aux soins sans discrimination ni surcharge financière », dans un contexte de fortes tensions sur le budget des soins de santé.
« Notre santé n’est pas à vendre » : c’est le message adressé par Solidaris aux responsables politiques et aux organisations de spécialistes. « La voix des patients et des citoyens ne peut pas être plus longtemps absente du débat public alors que derrière les réformes prévues se dessine une menace bien réelle : celle d’un alourdissement de la facture pour les patients. Et ce dans un pays où déjà, un quart des dépenses de santé est assumé directement par les citoyens », affirme Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris.
Solidaris rappelle que la Belgique figure parmi les pays européens où les soins coûtent déjà le plus cher aux patients : « 25 % des dépenses de santé sont à charge des patients, contre 13 % en Allemagne et 15 % en France », souligne l’organisation. Elle pointe également des données sur le report de soins : selon une étude réalisée par son institut, « 4 personnes sur 10 ont déjà renoncé à se soigner faute de moyens financiers ».
Dans son communiqué, Solidaris s’oppose notamment à « l’introduction des tarifs maximaux », qui permettraient aux médecins conventionnés de facturer des suppléments d’honoraires sur certains actes. « Bien qu’à ce stade cette mesure soit encadrée par des limitations prévues par le projet de loi, cette initiative risque de détruire la logique fondamentale du modèle de conventionnement », estime le mutualiste. Et d’avertir : « Les patients seront les premières victimes de cette mesure, qui revient à introduire des suppléments d’honoraires déguisés, à leur charge. »
Solidaris dénonce en outre « une pression croissante pour accroître le prix des médicaments et les tickets modérateurs », ainsi qu’« une politique d’économies drastiques » imposant 907 millions d’euros de coupes budgétaires d’ici fin 2026. Ces mesures auraient « pour conséquence probable une augmentation directe des coûts à charge des patients », met-elle en garde.
En alternative, Solidaris réclame la mise en place d’« un bouclier tarifaire pour protéger le patient contre les suppléments d’honoraires », « une régulation équilibrée des revenus médicaux » et « des mesures claires pour récupérer les surprofits réalisés par l’industrie pharmaceutique et les laboratoires ». Selon Solidaris, ces surprofits s’élèveraient à plus d’un milliard d’euros par an sur la sécurité sociale.
« Sans une logique de régulation des coûts des soins de santé pour les patients, nous accélérons encore un peu plus vers une médecine à deux vitesses où ceux qui sont capables de débourser plus pour se soigner seront les premiers à obtenir un rendez-vous chez un médecin », avertit Jean-Pascal Labille.
Solidaris conclut : « La santé n’est pas un bien de luxe. Le patient n’est pas un client. Et encore moins une variable d’ajustement. » Par cette pétition, le mutualiste entend « défendre un modèle solidaire » et réaffirmer que « la santé est un droit fondamental, et non une marchandise ».
La pétition intitulée Non à la hausse du prix chez le médecin est disponible en ligne sur les canaux de Solidaris. Jeudi matin il y avait un peu plus de 17.000 signatures du côté francophone et un peu plus de 900 signatures du côté flamand.
Lire aussi: L’ABSyM dénonce la pétition de Solidaris sur les suppléments d’honoraires
Derniers commentaires
Nathalie PANEPINTO
07 juillet 2025https://www.7sur7.be/belgique/br-le-patron-de-solidaris-refuse-de-devoiler-son-salaire-et-accuse-georges-louis-bouchez-de-poujadisme~a992b4ec/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
https://www.cumuleo.be/mandataire/4692-jean-pascal-labille.php#mandatswallonie2023
Jean-Louis MARY
04 juillet 2025Labille et VDB : le coeur à gauche mais le portefeuille bien à droite avec chacun des salaires à 300000 euros et des pensions en conséquence
Et ils s’autorisent à trouver les honoraires médicaux excessifs et à supprimer les téléconsultations …
Marc LEON
04 juillet 2025Solidaris propose de supprimer l'accéditation des médecins, gain environ 500 M d'€ d'après eux .
Quel gain si on supprime solidaris ?
Pierre Nys
03 juillet 2025Mr Labille vous réclamer de la transparence Medecin, alors alors qu’elle est déjà imposée . Les médecins partiellement des conventionné ils doivent afficher les horaires où ils sont déconventionné. Mais vous voulez laver plus blanc que blanc, comme disait Coluche, c’est transparent, dites-nous combien vous gagnez par an, ce serait la transparence idéale…. Cette donnée est actuellement, terra incognita, étrange étrange.
Jacques SERVATY
03 juillet 2025JC Labille , regarde dans ton rétro , toi le chantre de la correction, alors que tu as été un corrompu.et un profiteur du système ( nombre de mandats )Ne donne pas des leçons aux autres et aplatis toi ...
Jean-Marc Triffaux
03 juillet 2025Dr J-M TRIFFAUX : Je vous invite à lire la réponse de Patrick Emonts ci-dessous que je partage pleinement !
Tandis que le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, est en pleine discussion de l’avant-projet de loi-cadre avec les syndicats médicaux et les mutualités, la mutualité socialiste Solidaris Wallonie vient de lancer une pétition en ligne dont l’ABSyM prend connaissance avec stupéfaction. Nous ne pouvons laisser passer de telles contre-vérités et une désinformation des patients.
Pas plus tard que la semaine dernière, la presse médicale soulignait l’alliance inédite entre les prestataires de soins, les mutualités et les hôpitaux contre l’avant-projet de loi-cadre du ministre Vandenbroucke. « La position commune a été adoptée à l’unanimité au Comité de l’assurance ce lundi 23 juin. C’est inédit. Il n’existe pas de signal plus fort à l’attention du gouvernement », commentait alors le Dr Stan Politis, administrateur de l’ABSyM-BVAS à Medi-Sphère.
Les différentes parties autour de la table dénonçaient que les réformes soient menées à marche forcée, sans débat préalable ni respect des structures de concertation existantes.
Oui à une réforme des suppléments d’honoraires…
« Certaines corporations de médecins spécialistes, soutenues par les partis de droite et du centre du gouvernement Arizona, font pression sur le Ministre de la Santé pour qu’il augmente encore la facture des patients dans sa nouvelle réforme : chez le médecin, à la pharmacie et à l’hôpital », stipule le texte d’introduction à la pétition lancée par Solidaris Wallonie.
Et la mutualité socialiste d’ajouter : « Pourquoi ? Parce que le gouvernement cherche à faire des économies partout où c’est possible et que certains médecins spécialistes veulent aussi pouvoir continuer à facturer des suppléments parfois indécents. »
… mais dans une temporalité logique
L’ABSyM soutient tout à fait une réforme des suppléments d’honoraires et est d’avis que les excès doivent être combattus. En aucun cas, l’ABSyM ne cautionne les excès démesurés. Par contre, nous avons souligné à plusieurs reprises la nécessité de réaliser les réformes dans un certain ordre. Ainsi, il est inimaginable de vouloir réformer le système des suppléments d’honoraires tant que les réformes du financement des hôpitaux et de la nomenclature ne sont pas abouties.
En revanche, Solidaris Wallonie n’explique pas que le gain obtenu par une diminution des suppléments ne va pas au patient directement, mais va dans la poche des mutualités puisque ce sont ces dernières qui ne devraient plus rembourser une partie des suppléments payés par les patients.
En conclusion, tout comme Solidaris, l’ABSyM soutient un meilleur encadrement des suppléments d’honoraires et une accessibilité des soins. Cela dit, nous déplorons qu’un partenaire à la table des négociations s’attèle aujourd’hui à véhiculer de la désinformation sur les volontés des associations représentatives des médecins dans les réformes en cours dans le domaine des soins de santé.
Pour l’ABSyM-BVAS,
Dr Patrick Emonts, président
Lucette COLLET
03 juillet 2025La santé n'est pas un bien de luxe. Le patient n'est pas un client..MAIS..il est RESPONSABLE de sa propre santé.
Le capital santé passe certainement par la prévention et par une stratégie à adapter par le patient lui-même!
Régime DASH, moins de sel, moins de graisses saturées, moins de sucre, moins d'aliments transformés!
Plus de fibres, plus de préparations maison : à apprendre dès le plus jeune âge!
PAS de cigarette ni drogues diverses. (pour lesquelles le prix peut être élevé!).
Ceci permettrait déjà de restreindre les dépenses du domaine santé auxquelles tous, y compris les patients vivant sainement, participent. A méditer
Thierry Marchal
03 juillet 2025Je me trompe, ou les frais de fonctionnement annuels des mutuelles (dont on pourrait aisément se passer) dépassent le montant total des remboursement de tous les actes de médecine générale ?
Dr Thierry Marchal
Francine KERSTEN
03 juillet 2025LABILLE devrait aussi donner les montants qu'il met dans sa poche avec tous ses mandats ! cela lui porterait préjudice et l'affaiblirait dans la "défense" du peuple! (exemple en 2012 déjà, 56 mandats cf CUMULEO, certains non rémunérés, mais certes pas sans avantages !!).
Le PS a voté contre la transparence ....!!!!
Fabrice Goossens
01 juillet 2025Ah ces défenseurs de la veuve et de l'orphelin
Heureusement qu'ils achètent les hôpitaux, les pharmacies , les assurances . ..tout ça dans un but purement altruiste
Qu'ils ont des pensionnés volontaires comme Laurette pour siéger dans leurs hôpitaux...gratuitement.
Heureusement qu'ils sont là ...un peu comme Trump , sans eux le monde irait si mal .
Merci de défendre un monde sans médecins pour mieux soigner.