Le député Daniel Bacquelaine (MR) a dénoncé jeudi en séance plénière les réformes envisagées par le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), qu’il juge contraires à l’accord de gouvernement et dangereuses pour l’avenir du système de soins.

Le Mouvement Réformateur s’inquiète d’un virage vers un modèle qu’il qualifie de « technocratique et autoritaire », mettant à mal la liberté de choix et l’autonomie des prestataires de soins.

« Jamais les prestataires de soins ne se sont sentis aussi méprisés », a affirmé Daniel Bacquelaine à la tribune. « Le manque de concertation, l’opacité des décisions, et les mesures technocratiques prises sans ancrage dans la réalité de terrain, soulèvent une vague d’inquiétude légitime. »

Le député s’est notamment opposé à cinq mesures envisagées par le ministre : la suppression du conventionnement partiel, la limitation des primes INAMI aux seuls médecins conventionnés, le plafonnement des suppléments d’honoraires sans réforme préalable de la nomenclature, la suppression des numéros INAMI sans garanties suffisantes, et le conditionnement du financement des syndicats médicaux au taux de conventionnement de leurs membres.

« Supprimer le conventionnement partiel, c’est réduire encore la capacité d’accueil des patients et allonger les délais », a-t-il énuméré. « Conditionner le financement des syndicats à leur taux de conventionnement, c’est ni plus ni moins qu’un attentat contre l’indépendance syndicale. »

Pour le MR, ces propositions sont non seulement contre-productives, mais aussi en contradiction avec les réformes structurelles prévues dans l’accord de gouvernement, comme la refonte de la nomenclature ou du financement hospitalier.

« Notre système de soins n’a pas besoin de coups de menton bureaucratiques », a insisté Daniel Bacquelaine. « Il a besoin de réformes structurelles. Ces chantiers figurent dans l’accord de gouvernement. Ils sont attendus. Ils sont urgents, nous devons les mettre en œuvre. »

Le MR appelle le ministre Vandenbroucke à « rétablir le dialogue » avec les acteurs de terrain et à construire les réformes dans la concertation, « pas dans la confrontation »