L’article «L’épidémie de grippe officiellement déclarée, piqûre de rappel des bonnes pratiques», paru dans une publication officielle du CHU de Liège, n’est pas passé inaperçu dans les rangs MG. C’est que… la piqûre de rappel est insistante, pour ne pas dire condescendante. Le GBO a remercié qui de droit pour cette tranche de formation inattendue.
L’article, paru dans le CHUchotis du jeudi du 7 février, repose sur l’interview d’une consœur infectiologue. En guise de chute, l'article aligne quelques paragraphes placés sous un titre univoque : «Message aux médecins généralistes». La spécialiste y rappelle notamment que les antibiotiques sont réservés aux complications bactériennes, que le patient doit être envoyé vers l’hôpital si son état se dégrade ou qu’il faudra songer, l’automne prochain, à vacciner au maximum les groupes à risque (lesquels sont énumérés). Maladroit, direz-vous, sauf si le pari était d’instiller le doute quant aux compétences des généralistes.
Le GBO a, d’une plume pince-sans-rire, remercié poliment le directeur médical du CHU pour ce recyclage sur le tas, se proposant «de reprendre contact [avec lui] pour évaluer l’opportunité d’obtenir des points d’accréditation après lecture par le Comité paritaire de MG». Puis il a demandé à l’hôpital donneur de leçons si, tant qu’on était dans les bonnes pratiques, ce dernier n’avait pas pour la profession l’un ou l’autre tuyau permettant de convaincre les collaborateurs qui, en cabinet de groupe, rechignent à se faire vacciner: «Qu’en est-il du taux de vaccination du personnel de votre établissement ? Avez-vous une politique particulière à cet égard, voire des messages que nous pourrions faire passer auprès de nos membres?»
Au même moment la Santé Publique et Maggie De Block relancent la campagne "Les antibiotiques prenez les comme il faut et uniquement quand il le faut" et elle pointe du doigt dans son communiqué "les médecins qui les prescrivent trop souvent alors qu'ils ne sont pas utiles"
Lire aussi :
Le nombre de cas de grippe à presque doublé la semaine dernière
Les antibiotiques: à prendre uniquement quand il le faut (SPF Santé publique)
Pour le CHU c’est tristement maladroit mais pour la partie @Maggie_DeBlock et la campagne « Les antibiotiques » ... cela se base sur les mauvais chiffres de prescription Be par rapport aux recommandations et les chiffres des autres pays. @absymtweets
— Gilbert Bejjani (@drbejj) 15 février 2019
Derniers commentaires
Philippe HECQUET
14 février 2019Ces "infectiologues " se déplacent-ils à domicile jour et nuit?????
Quant à l'antibiothérapie,le médecin traitant,qui va au chevet des malades...... n'est-il pas le seul juge pour apprécier son utilité?Faut-il hospitaliser alors d''emblée tout cas un peu plus compliqué??
Que pourront -nous faire encore en médecine générale,si ce n'est s'en référer à de "grands spécialistes""????