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Les mutuelles mettent en garde dans un communiqué lundi contre une hausse générale des tickets modérateurs pour combler le déficit du budget santé 2026. Elles rappellent avoir proposé une adaptation ciblée qui épargne les patients vulnérables.
Les représentants des mutuelles, des prestataires de soins et des établissements de soins ne sont pas parvenus à un accord sur la proposition de budget pour les soins de santé pour 2026, regrette lundi le Collège intermutualiste national. Le blocage résulte des votes négatifs des syndicats médicaux et d’un certain nombre de représentants des établissements de soins. Pour les mutuelles, cette impasse traduit une volonté toujours plus poussée de réaliser des économies dans le secteur.
« Il n'est pas réaliste de vouloir économiser 907 millions d'euros dans le secteur des soins de santé. C'est tout simplement trop, étant donné que le budget des soins de santé est déjà sous-financé », déclare Luc Van Gorp, président du Collège intermutualiste national. « Les soins de santé doivent être mieux financés. C'est notre recommandation ultime au gouvernement. »
Les mutuelles affirment avoir pris leurs responsabilités en présentant une proposition conforme à la lettre de mission du gouvernement, assortie d’une contribution constructive avec des mesures positives pour les patients. Celles-ci incluent « une adaptation ciblée des tickets modérateurs qui épargnerait les patients vulnérables ».
« Une augmentation des tickets modérateurs ne peut pas être, pour nous, les mutuelles, la solution à un sous-financement structurel des soins de santé, elle ne peut pas non plus servir à combler le déficit global du budget. Nous voulons protéger le patient à tout moment. Ces tickets modérateurs doivent être utilisés pour améliorer l'accessibilité des soins qui répondent aux besoins existants », précise encore le communiqué.
« Des augmentations ciblées des tickets modérateurs ne peuvent être envisagées qu'à condition que ces ressources servent à financer des initiatives qui apportent une réelle valeur ajoutée en matière de soins. Il n'est pas acceptable qu'à l'avenir, le patient paie simplement plus cher pour le même niveau de soins. »
Les mutuelles indiquent attendre désormais la proposition que le gouvernement soumettra au Conseil général, prévu le 21 octobre. Celui-ci réunit des représentants des mutuelles, des organisations syndicales et patronales ainsi que du gouvernement, tandis que les prestataires de soins y siègent uniquement à titre consultatif, sans droit de vote.
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Charles KARIGER
06 octobre 2025« Une indexation des salaires de nos salariés ne peut pas être, pour nous, les mutuelles, la solution à un sous-financement structurel de notre secteur.
Il n'est pas acceptable qu'à l'avenir, le pays paie simplement plus cher pour le même niveau de services. »