ABSyM: les liégeois et les autres wallons ne feront plus Chambre à part

Au 1er mai prochain, les deux Chambres wallonnes de l’ABSyM, qui couvraient respectivement Hainaut-Namur-Brabant wallon et Liège-Luxembourg, n’en ferons plus qu’une. De quoi faire coïncider format syndical et découpage politique, pour être plus percutant au niveau de la Région. Le regroupement permet aussi d’optimiser les frais de fonctionnement. La nouvelle entité, aux taquets de Tournai à Arlon, s’appellera «ABSyM Wallonie – syndicat des médecins généralistes et spécialistes wallons».

«Actuellement, pour des raisons historiques, l’ABSyM c’est, à l’échelle du royaume, une structure fédérale et 5 chambres locales - soit 6 asbl indépendantes juridiquement. La fusion des chambres wallonnes était dans l’air du temps depuis bien des années, et surtout depuis la 6e réforme de l’Etat. La volonté d’ancrage local, de proximité avec le terrain, est respectée, mais on s’aligne ainsi sur la (re)distribution géopolitique des compétences en santé», indique Anne-Françoise Ziegels, juriste et secrétaire générale de la Chambre Hainaut-Namur-Brabant wallon, qui est présidée par le Dr Duprez.

«Il était aberrant que l’ABSyM fédérale soit l’interlocuteur officiellement reconnu par la Région et l’AViQ sous prétexte qu’elle seule couvre tout le territoire wallon», renchérit Luc Herry, président de la Chambre Liège-Luxembourg. «La fusion permet de fournir un interlocuteur unique et spécifique aux autorités régionales.» Et d’en illustrer l’utilité avec les mécanismes d’aide Impulseo, en médecine générale, qui sont désormais régis différemment d’une région à l’autre.

Du dialogue à la réelle coordination
Entre les deux chambres wallonnes, d’ailleurs, le dialogue s’était déjà intensifié depuis des années, insiste-t-il: elles tiennent un CA conjoint, possèdent un groupe médecine générale commun… La fusion, qui si tout se passe bien devrait être menée à bien d’ici le 1er mai 2020, «est la garantie d’une action encore mieux coordonnée».

Sans que ne se dilue la défense de spécificités très locales? Sans que les affiliés sentent une distance s’installer par rapport à leurs préoccupations ‘du cru’? Pour le Dr Herry, les attentes et revendications des médecins «sont quasi identiques» sur tout le sol wallon. «Et l’union fait la force. La fusion va donner à la nouvelle entité plus de membres. Elle pourra leur offrir des services plus nombreux, être plus réactive encore, se doter de talents complémentaires, un économiste peut-être… (1)»

«On ne fait pas sécession», précise Anne-Françoise Ziegels. «La fusion ne va pas altérer les collaborations avec les autres chambres, bruxelloise et flamandes, ni avec l’ABSyM fédérale.» Les membres concernés seront avertis personnellement, dans le respect du RGPD. Et d’ici au 1er mai, les bureaux des actuelles chambres demeurent accessibles, aux adresses et téléphones habituels.

1. Le fait qu’une partie du staff liégeois allait partir à la retraite a constitué un élément facilitateur

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