Quarante-huit mesures du Plan d'action fédéral Handicap 2021-2024 déjà mises en œuvre

Un an et demi après le lancement du Plan d'action fédéral Handicap 2021-2024, 48 mesures sur les 145 qu'il contient ont été pleinement mises en œuvre et 14 partiellement, a communiqué mardi la ministre fédérale en charge des Personnes handicapées, Karine Lalieux, lors de la présentation de l'évaluation intermédiaire du plan. Approuvé par le gouvernement fédéral en juillet 2021, il vise à améliorer l'inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société.

Le plan couvre de nombreux domaines tels que le social, le transport, la participation citoyenne ou encore l'intégration sur le marché du travail, et est implément&ea cute; par l'ensemble des ministres du gouvernement fédéral. 

Parmi les mesures déjà appliquées, la ministre a évoqué l'exemption de l'allocation de remplacement de revenus dans le calcul du revenu d'intégration sociale (RIS) des personnes porteuses d'un handicap, ainsi que l'abaissement de l'âge d'accès aux allocations de 21 à 18 ans. 

L'année 2021 a également été marquée par l'abolition du "prix de l'amour". Le montant de l'allocation d'intégration des personnes handicapées n'est donc plus réduit en fonction des revenus de son conjoint ou cohabitant comme c'était le cas précédemment. 

Le plan fédéral, axé notamment sur l'accès au travail pour toutes et tous, permet désormais de cumuler une allocation de remplacement de revenus (ARR) et un revenu issu du travail. "Le fait de pouvoir cumuler une ARR et un revenu travail, permet à la personne de constater si son handicap lui permet de travailler mais également, et surtout, de se lancer sans craindre de perdre ses allocations et de se retrouver sans revenu", s'est félicitée Karine Lalieux. Toujours en matière d'emploi, le statut de travailleur indépendant est désormais ouvert aux travailleurs en situation de handicap. 

Malgré ces avancées, la ministre en charge du Handicap a souligné la nécessité de poursuivre le travail, notamment au sein des services publics. En 2021, le taux d'emploi des personnes porteuses d'un handicap reconnu dans la fonction publique fédérale s'élevait à 1,06%, bien en deçà du minimum légal de 3%. La ministre a dès lors souligné le "devoir d'exemplarité" des autorités. En outre, elle a insisté sur sa volonté de mettre un en place un objectif clair en matière d'embauche de travailleurs handicapés dans le secteur privé comme cela existe dans de nombreux pays européens. En 2018, seules 31,6% des personnes handicap&eacu te;es se trouvaient sur le marché du travail belge. 

Karine Lalieux a également déploré le manque d'accessibilité des antennes régionales de la DG Personnes Handicapées.

Plusieurs acteurs de la société civile, dont Unia, le Centre interfédéral pour l'Égalité des chances, et le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH), ont également apporté leur vision des objectifs déjà partiellement ou complètement réalisés ainsi que leurs attentes. "Nous constatons que plusieurs domaines sont trop peu investis alors qu'ils dépendent de compétences fédérales. La numérisation, par exemple, est un enjeu majeur", a souligné la présidente du CSNPH, Gisèle Marlière. "Beaucoup d'outils en ligne sont indispensables mais des alternatives non-numériques doivent impérativement être disponibles." 

En plus de dévoiler l'évaluation intermédiaire du Plan d'action, la conférence organisée mardi avait pour objectif de poursuivre le travail avec l'ensemble des acteurs engagés. Trois ateliers axés sur l'emploi des personnes en situation de handicap, des services publics inclusifs, et l'implication des personnes en situation de handicap dans l'élaboration des politiques sont organisés au cours de l'après-midi.

Les échanges, contributions et propositions nées au cours de ces ateliers seront incorporés dans le rapport intermédiaire, qui sera présenté en conseil des ministres d'ici la fin de l'année par la ministre. Ce rapport guidera la mise en œuvre du plan d'action pour la prochaine période 2023-2024.

En Belgique, plus de 675.000 personnes sont porteuses d'un handicap reconnu par la DG Personnes handicapées, soit 6% de la population.

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