Préavis de grève dans les maisons de repos bruxelloises

Fin octobre, les syndicats représentant le secteur des maisons de repos privées bruxelloises avaient suspendu leur calendrier d'actions après une réunion avec la direction de Femarbel, représentant les employeurs des maisons de repos privées commerciales. Un accord de principe avait en effet été trouvé quant à l'octroi d'un troisième jour de congé pour les travailleurs. Mais lundi, Femarbel «a posé de nouvelles exigences inconnues jusqu'alors», regrette le front commun syndical. Les syndicats se revoient jeudi midi pour élaborer un nouveau plan d'action.

En mai, une convention collective avait déjà été signée, faisant passer le nombre de jours de congé de 22 à 24. Les travailleurs réclament cependant un troisième jour extra-légal avec embauche compensatoire.

«Femarbel est venue ce matin exprimer son accord de principe à l'octroi du fameux troisième jour. Mais les représentants patronaux posent de nouvelles exigences inconnues de nous jusqu'alors, et pire, qui ne sont pas du ressort des partenaires sociaux», déplorent les syndicats.

L'une d'elles concerne la régionalisation des soins de santé, «ce qui n'est pas en notre pouvoir», précise Nicolas De Commer, secrétaire adjoint du Setca pour le secteur non marchand. «Ces représentants se sont donc une fois de plus creusés la tête pour repousser sine die la signature de cet accord.»

«C'est surnaturel, ça ne tient pas la route», ajoute Nicolas De Commer. Le front commun syndical maintient donc comme prévu son préavis de grève à durée indéterminée. Une nouvelle rencontre est prévue le 15 novembre pour réactiver le plan d'action. «Nous regrettons et dénonçons l'immobilisme de Femarbel et nous souhaitons voir appliquer au plus vite et au plus efficacement un accord déjà approuvé par la quasi-totalité des partenaires sociaux, gouvernement bruxellois en tête

Du côté de Femarbel, on juge la réaction syndicale aussi «incompréhensible que maladroite», les négociations n'ayant «pas du tout été rompues» en commission paritaire lundi, précise Vincent Frédéricq, secrétaire général. «Bien au contraire, le dossier reviendra à la commission paritaire du mois de décembre.»

Si Femarbel a pu être rassuré quant à ses craintes sur une réserve suffisante du Fonds Maribel social pour couvrir un troisième jour de congé, deux autres points se sont ajoutés lors des discussions lundi. Le premier concerne une demande de régionalisation du Fonds Maribel ainsi qu'une prise en compte dans le financement Maribel de l'évolution de l'ancienneté des travailleurs, ce qui n'est pas le cas actuellement et «constitue un frein au maintien de l'emploi». Mais Femarbel «a bien a annoncé son accord de principe d'accorder un 3e jour de congé supplémentaire moyennant une date d'entrée en vigueur fixée au 1er juillet 2019», ce qui a été accepté par les syndicats.

«Le débat était serein, il n'y a pas eu un mot de travers», ajoute Vincent Frédéricq. Celui-ci s'étonne donc et «déplore le maintien du préavis de grève et l'annonce d'action des syndicats bruxellois».

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