Aucune analyse n'a démontré de nouvelles expositions aux PFAS dans les communes potentiellement contaminées, entend rassurer vendredi midi le ministre de l'Environnement, Yves Coppieters (Engagés) après sa recommandation de ne plus y consommer les œufs auto-produits.
Interrogé vendredi matin sur les ondes de la Première (RTBF), le centriste avait appelé les riverains des zones contaminées à ne plus consommer les œufs de leurs poules par principe de précaution.
"Aucune nouvelle analyse n'a démontré de nouvelles expositions aux PFAS dans les zones d'investigation prioritaires", entend-il toutefois rassurer dans un communiqué vendredi à la mi-journée.
"Les campagnes de mesure continuent et sont régulièrement présentées aux autorités communales. A ce jour, les œufs n'ont pas encore été analysés dans ces zones par l'ISSeP (institut scientifique de service public)", précise le ministre.
"Des recommandations concernant notamment la consommation des œufs domestiques ont été formulées à la population dès novembre 2023. Le rapport du Conseil Scientifique Indépendant (CSI ) transmis au cabinet du ministre, vient aujourd'hui confirmer ces recommandations, ce qui a motivé le ministre de la Santé et de l'Environnement à rappeler ce principe de précaution à adopter par rapport à la consommation des œufs domestiques".
Selon M. Coppieters, ces experts recommandent, dans l'attente des résultats d'analyses spécifiques, d'insister à nouveau sur la recommandation déjà formulée par la Région d'appliquer le principe de précaution face aux œufs auto-produits.
Selon le ministre, cette invitation à la prudence n'est pas neuve. La foire aux questions (FAQ) de la Région dit déjà: "tant qu'il n'y pas d'analyses et de résultats, la recommandation de ne pas consommer l'autoproduction animale et/ou végétale est maintenue", souligne-t-il dans un communiqué.
Celui-ci ajoute que des analyses d'œufs seront proposées aux habitants des zones polluées (zones d'investigation prioritaires, ZIP) sur base des résultats d'autres analyses qui y ont été menées (biomonitoring sanguin, analyse de l'eau et des sols).
"Ce protocole déterminera les zones où les œufs seront prélevés en priorité. Les citoyens seront informés des campagnes de prélèvement via les autorités communales, qui elles-mêmes sont en contact avec l'ISSeP et l'administration", conclut le communiqué.