Plus de 250 chercheurs belges changent leurs habitudes de vie pour sauver la planète

Spécialistes des questions liées à l'environnement, 256 chercheurs issus de toutes les universités belges ont décidé de montrer l'exemple en changeant leurs habitudes pour la planète, annoncent-ils. Sous le slogan #WeChangeForLife, ils ont regroupé sur un site Internet leurs efforts et témoignages pour constituer une source d'inspiration accessible à tous et interpeller les décideurs politiques.

«Pour changer le monde, il faut commencer par changer soi-même.» C'est le message que ces experts mais aussi citoyens «comme tout le monde» lancent au grand public. Leur but? Montrer que chacun peut être acteur de la transition écologique par des gestes simples au quotidien.

«Une première solution accessible à tout le monde et bonne pour le portefeuille est de consommer moins et mieux», pointent les universitaires. «L'année dernière, je me suis lancé un défi: je n'ai pas acheté de nouveaux vêtements ou de chaussures neuves pendant un an», raconte Cathy Macharis, professeur en mobilité durable à la VUB. Les industries du textile et de la mode sont en effet extrêmement gourmandes en eau et ont un impact environnemental énorme en matière d'émissions de gaz à effet de serre et de production de déchets, ont souligné plusieurs rapports publiés ces dernières années.

Une deuxième solution: manger moins de viande. «En Wallonie, moins de 10% des céréales produites sur nos terres sont destinées à être mangées par des humains, alors que presque 50% sert à nourrir les animaux dont nous nous nourrissons», rappellent-ils. «Je privilégie aussi la nourriture locale et saisonnière», ajoute Martin Vastrade, chercheur en biologie à l'UNamur. Ce dernier a en outre décidé de transformer le sempiternel refrain «s'ils s'en fichent, moi aussi» par le plus positif «s'ils s'impliquent, moi aussi».

Déplacements, isolation, énergies renouvelables, gestion des déchets et sensibilisation de l'entourage sont également abordés au fil des témoignages. Les experts en climatologie, géologie, droit, psychologie ou encore histoire signalent par ailleurs les difficultés qui font obstacle à leurs efforts et «dont certaines ne seront résolues que par des décisions politiques prises à l'échelle de notre société». «Beaucoup de petites gares ont fermé, rendant la voiture nécessaire» en dehors des centres urbains, déplore ainsi Marie-Clotilde Roose, chargée de cours philosophiques à l'UCLouvain.

«Nous sommes très inquiets de l'état de l'environnement et de l'évolution de la situation. Il est urgent d'agir, beaucoup plus que ce que l'on a fait jusqu'à présent», presse Jean-Pascal van Ypersele, climatologue et ancien vice-président du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Avec la biologiste Caroline Nieberding et Lucette Flandroy du SPF Santé publique, il est à l'origine du projet #WeChangeForLife.

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