Pesticides en Wallonie: santé et qualité de vie au centre des perspectives

Le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, et l'Institut scientifique de service public (ISSeP) ont présenté mardi à Colfontaine un état des lieux de la législation et des études en cours en matière de pesticides en Wallonie. La santé, l'environnement et la qualité de vie ont été au centre des débats. Plusieurs axes ont été développés, notamment en matière d'exposition de la population, en milieu urbain et rural.

Il apparaît que les citoyens sont exposés aux produits phytopharmaceutiques et singulièrement aux herbicides et fongicides. Cette exposition nuit à la santé, à la qualité de vie mais aussi à l' environnement.

Des moyens sont consacrés à l'accompagnement de l'évolution vers un nouveau modèle de production et de consommation. Les mesures prises en Wallonie en matière de produits phytopharmaceutiques vont ainsi dans le sens d'une réduction drastique ou d'interdiction de l'usage de ce type de produits en application du principe de précaution. Pour Carlo Di Antonio, «la Wallonie doit avoir l'ambition d'évoluer vers un territoire sans pesticides».

Plusieurs mesures fortes ont déjà été mises en œuvre, comme celles visant la protection des riverains des parcelles agricoles: il est entre autres interdit de débuter une pulvérisation lorsque la vitesse du vent est supérieure à 20 km/heure ou encore de pulvériser à moins de 50 mètres des bords de toute parcelle qui jouxte un site d'établissement scolaire durant les heures de fréquentation.

En Wallonie, l'utilisation des pesticides contenant des néonicotinoïdes est interdite depuis juin 2018, tout autant que, depuis mars 2017, l'usage du glyphosate par des utilisateurs non formés. Par ailleurs, l'application de produits phytopharmaceutiques est interdite depuis le 1er juin 2018 dans les parties des parcs, des jardins, des espaces verts et des terrains de sport et de loisirs à accès public. Il est ainsi désormais interdit d'utiliser des pesticides, entre autres, dans les cours de récréation, les aires de jeux destinées aux enfants ouvertes au public, les aires aménagées pour la consommation de boissons et de nourriture ouvertes au public, les centres hospitaliers et hôpitaux, les éta blissements qui accueillent ou hébergent des personnes âgées ou handicapées.

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