Pénurie critique de personnel dans 80% des organisations de santé

Huit organisations du secteur de la santé sur dix sont confrontées à une pénurie critique de personnel, rapporte dimanche une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès des directions de 73 établissements de santé, qui regroupent environ 10.000 travailleurs.

Interrogés sur les causes principales de ces problèmes de personnel, 90% des responsables d'organisation font référence aux pénuries sur le marché du travail en général. L'abandon dû à la pression physique du travail est cité par 62% des personnes interrogées, tandis que 56% évoquent la pression psychologique.

"Ce n'est bien sûr pas seulement un problème du secteur de la santé", commente Christoph Lamberts, business manager santé chez Liantis. "Le problème est complexe, plusieurs facteurs en sont à l'origine. Il suffit de penser à l'arrivée de jeunes nouveaux travailleurs qui est inférieure à la demande. Le gouvernement s'est fortement engagé sur cette question mais nous n'en récolterons les fruits qu'à long terme."

De nombreuses organisations de santé tentent de remédier elles-mêmes à la pénurie de personnel, selon l'enquête. Parmi les solutions, 68% se concentrent sur l'apprentissage en milieu de travail pour recycler les travailleurs vers d'autres postes, 64% tentent d'améliorer l'image de leur institution et 60% promeuvent activement la mobilité interne.

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Derniers commentaires

  • Claire Gauthier

    12 mai 2022

    Afin de palier au manque de personnel les hôpitaux demandent notamment au personnel de porter plusieurs casquettes en même temps. Une infirmière en consultation doit actuellement pouvoir aussi assurer le desk (accueil des patients / prise de rdv...) en plus de son travail de soin.
    Si sa formation n'étant pas valorisée au quotidien ou financièrement pourquoi continuer à subir la pression constante du milieu hospitalier?
    Il en est de même pour beaucoup de soignants et personnel paramédical. Cela engendre une perte de professionnel qualifié ce qui redémarre le cercle vicieux.


  • Francois Planchon

    11 mai 2022

    Les services publics, globalement, ont plus qu'assez de moyens... LE vrai problème est que nous gaspillons ces moyens dans notre surréaliste, et ruineuse, multiplication des niveaux de pouvoir...
    Pour diriger notre ville chinoise de 11ons de citoyens, 15 ministères et 1 chambre de 100 députés suffirait largement, et serait bien plus efficace pour se coordonner que nos 60 ministères / secr. d'état avec 7 chambres... Si on répartit vers les véritables services au public les moyens gaspillés dans 45 ministères et 7 chambres, on résout une grande partie des carences que tout le monde dénonce dans les hôpitaux, la justice etc...
    Ajoutons que c'est très provoquant de voir des ministres en nombre excessif qui s'amusent à limiter les nos INAMI pour pouvoir continuer à gaspiller nos impôts...
    Franchement, une absurdité aussi évidente aurait dû depuis longtemps provoquer un raz de marée de protestations pour forcer nos gouvernants à revenir à une structure rationnelle pour gérer le pays en "bon père de famille" !
    En clair : il y a largement assez de moyens disponibles avec nos impôts parmi les plus élevés du monde...
    Arrêtons de les gaspiller en multipliant les niveaux de pouvoir !

  • Thierry Devigth

    10 mai 2022

    Je ne sais comment expliquer cette pénurie. Tout est fait depuis des années (la grande grève de 1964) par les autorités pour rendre notre profession extraordinairement attractive. Elles nous promettent depuis toujours un allègement administratif. Elle nous octroient régulièrement la pleine indexation des honoraires et une hausse du prix des visites à domicile (qui existent dans le monde entier) parallèle à celle des prix du carburant et inversement proportionnelle à la déductibilité fiscale des voitures. Les conditions de travail dans les institutions de soins font pâlir de jalousie les employés de Google et Apple réunis. Quels ingrats ces soignants. Pff!

  • Christian DELCOUR

    10 mai 2022


    une rationalisation du nombre d’hôpitaux de garde par région/ville permettrait d’épargner de nombreux postes de travail
    pourquoi maintenir des structures de gardes dans des hôpitaux distants de qq km, ceci nécessite un nombre incroyables de paramédicaux et de médecins de multiples spécialités de garde.En rationalisant l’offre on pourrait économiser beaucoup de ressources humaines