Les urgentistes veulent une meilleure orientation des patients pour plus d'efficacité

Les experts réunis à Bruxelles pour le 39e Congrès mondial sur la médecine d'urgence et les soins intensifs (Isicem) ont insisté mardi sur l'importance d'améliorer la prise en charge des malades avant l'arrivée aux soins intensifs, pour les patients déjà hospitalisés comme pour ceux qui sont amenés en ambulance.

Le service des soins intensifs à l'hôpital Erasme organise ce congrès chaque année, en collaboration avec la Société belge de soins intensifs (SIZ). Plus de 6.000 participants y sont attendus jusqu'à vendredi.

Pour le professeur Jacques Creteur, la mise en oeuvre d'une communication entre les ambulances et les hôpitaux permettrait à l'équipe médicale de préparer l'arrivée des malades et ainsi de gagner des minutes qui peuvent être précieuses. "Par une communication entre les ambulances et les hôpitaux, qui pourrait être aidée par des caméras dans les ambulances, des médecins pourraient voir le malade, aider au diagnostic et donc le transférer vers le meilleur hôpital", plaide ainsi le chef du service des soins intensifs à l'hôpital Erasme. "Tout serait prêt avant que le malade n'arrive."

Avec la spécialisation des hôpitaux instituée par la réforme de la ministre de la Santé publique Maggie De Block, le médecin défend l'importance d'améliorer la sélection des malades en Belgique.

Détecter plus rapidement les patients hospitalisés qui doivent être envoyés en soins intensifs est une deuxième piste de travail. "L'encadrement infirmier n'est pas toujours suffisant pour pouvoir suivre des malades 'borderline' et la technologie pourrait aider à augmenter la surveillance", continue Jacque Creteur.

"En équipant les malades à risques avec des détecteurs de rythme cardiaque, d'oxygénation ou de respiration et en analysant ces données via des logiciels, on pourrait détecter plus rapidement les malades dont l'état est en train de se détériorer. On pourrait, comme cela existe dans certains centres américains, avoir au niveau du bureau des infirmières des lampes qui s'allument en vert, orange ou rouge à côté des noms des patients".

Le chef du service des soins intensifs à l'hôpital Erasme remarque que cette technologie pourrait éviter que des malades ne meurent encore aujourd'hui d'arrêt cardiaque à l'hôpital. Des firmes convoitent déjà ce marché de monitoring aujourd'hui.

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