De nombreuses personnes atteintes de maladies chroniques ont reporté les visites chez le médecin et les hospitalisations pendant la crise du covid. C'est ce que montre jeudi une étude des Mutualités Libres
La première vague du covid (mars-avril 2020) a eu des conséquences plus importantes que la seconde (à partir de septembre 2020). Le nombre de consultations physiques a diminué de 27% en mars 2020, de 63% en avril 2020 et de 39% en mai 2020. Au dernier trimestre 2020, la baisse s'est limitée à 20% par rapport à 2019. La baisse des consultations a été plus prononcée pour les spécialistes que pour les médecins généralistes.
A partir de mi-mars 2020, les consultations par téléphone ou par visio-conférence ont été remboursées. Celles-ci ont remplacés près de la moitié des consultations physiques qui ont été reportése ou annulése lors de la première vague corona.
La pandémie a également eu un impact majeur sur le nombre d'hospitalisations. Par rapport à 2019, le nombre de séjours d'au moins une nuit en mars a diminué de 22%, en avril et mai respectivement de 49 et 37% . Pour les hôpitaux de jour, ce chiffre était de 15 pour cent en mars, de 46 pour cent en avril et de 27 pour cent en mai.
Selon les Mutualités Libres, il est particulièrement préoccupant que les admissions en soins d'urgence, comme les accidents vasculaires cérébraux et le traitement des arythmies cardiaques, aient également été affectées par la pandémie. Environ 25 % d'urgences hospitalières en moins ont été enregistrées dans les deux vagues de la pandémie par rapport à 2019.
Retarder les soins n'a pas eu d'incidence sur la délivrance de médicaments dans les pharmacies aux personnes atteintes de maladies chroniques. Grâce à l'offre élevée, les traitements ont pu être poursuivis. Il est frappant de constater que le nombre de vaccinations contre la grippe au cours du dernier trimestre de 2020 a augmenté de 33% par rapport à 2019.
Afin d'éviter que les soins nécessaires ne soient reportés lors d'une future pandémie, les Mutualités Libres demandent un plan de lutte contre les pandémies. Cela devrait aider à définir plus clairement ce qui peut être suspendu et ce qui ne le peut pas.
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