Les maisons de repos goûtent peu à la circulaire préventive d'un rebond initiée par Maron

Les maisons de repos bruxelloises n'apprécient pas l'envoi d'une circulaire à l'initiative du ministre de la Santé Alain Maron pour les préparer à une éventuelle nouvelle vague de la pandémie de covid-19. Le délai qui leur est accordé est trop court. Ces établissements exigent une réouverture sur plusieurs points de la concertation à laquelle il a été mis fin unilatéralement, ont-elles fait valoir vendredi via la fédération des CPAS de la capitale, celle des maisons de repos privées Femarbel et l'association bilingue des institutions de santé de Bruxelles GIBBIS.

L'organisme public de protection sociale Iriscare a envoyé jeudi une circulaire aux mais ons de repos de la Région bruxelloise pour les préparer à une éventuelle deuxième vague de la pandémie de covid-19.

Selon cette circulaire prise à l'initiative du ministre Alain Maron (Ecolo), d'ici le 31 juillet, les maisons de repos devront mettre en place un plan d'action succinct. Il leur incombe notamment de constituer une cellule de gestion de crise prête à réagir en cas de rebond de l'épidémie et d'opérationnaliser une série de procédures si la maladie se répandait dans l'établissement. Les maisons de repos devront prévoir la possibilité d'isoler des malades, éventuellement de les regrouper, constituer un stock adéquat d'équipement et de matériel, etc. Elles seront par ailleurs tenues d'établir une collaboration avec un hôpital de proximité et un laboratoir e pour les tests.

Les Fédérations représentations des maisons de repos bruxelloises étaient "tout à fait favorables au principe d'une pareille initiative. Un dialogue franc était en court dans un esprit constructif. Nous avons demandé un calendrier réaliste et fait part de toute une série de remarques et difficultés au sujet des 18 pages de consignes. Malheureusement, la concertation a été refermée de façon abrupte et unilatérale par le ministre compétent ce jeudi", ont regretté "amèrement" vendredi les trois organisations représentatives des maisons de repos de la capitale.

Selon celles-ci, de nombreuses préoccupations du secteur ont été prises en compte, mais des problèmes importants d'application, de compréhension et de lourdeurs demeurent.

"De plus, une série d'échéances imposées au 31 juillet seront difficilement tenables. De ce fait, une série de mesures ne seront pas praticables par les acteurs de terrain, a fortiori dans un calendrier serré et en période de vacances", ont-elles ajouté, rappelant la fatigue physique et psychologique subie par l'ensemble du personnel.

Les associations représentatives ne contestent par ailleurs pas le pertinence de la conclusion de conventions avec des hôpitaux, des laboratoires et des fournisseurs de matériel... "mais quid de l'accord des cocontractants et de la couverture financière des engagements", interrogent-elles.

Enfin, les Fédérations ne comprennent pas que tout nouveau membre du personnel ne soit pas testé à l'instar de ce que la France recommande.

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