Les employeurs du secteur de la santé en appellent à la raison

Les employeurs du secteur de la santé (hôpitaux privés, soins à domicile, centres de rééducation...) invitent les syndicats à se rasseoir autour de la table des négociations et à adopter une attitude raisonnable. Dans la nuit de lundi à mardi, la consultation sociale sur la mise en œuvre d'une convention collective datant de 2017 n'a donné aucun résultat probant. Les patrons craignent un "arrêt complet" du secteur, ce qui empêcherait selon eux une organisation du travail modernisée et la garantie des soins aux patients.

Cela fait un moment déjà que la consultation sociale entre les services de santé fédéraux s'est durcie. En octobre 2017, un accord social avait été conclu entre les syndicats et les employeurs, mais son exécution est depuis à la traîne : la toute dernière date limite pour mettre en oeuvre les conventions collectives, le 13 janvier, a entre-temps été dépassée sans avoir fourni le moindre résultat et personne ne semble savoir comment donner suite au dossier. Les syndicats se réuniront mercredi soir, selon une source proche. Il semble aussi que de nouvelles actions soient "inévitables" du côté francophone.

Quant aux employeurs, ils tirent la sonnette d'alarme et appellent à faire preuve de raison "au nom de l'importance d'un bon service prodigué au patient". Selon eux, quelques éléments de l'accord de 2017 ont déjà été atteints. "Par exemple, la garantie que le personnel de soin puisse prendre deux semaines et trois week-ends de congé d'affilée. C'était une des principales exigences des syndicats. Les employeurs ont également répondu à une autre volonté syndicale, à savoir des jours supplémentaires de formation pour les employés et un doublement des congés syndicaux."

D'autre part, les employeurs veulent eux aussi obtenir un certain nombre d'ajustements à la législation du travail, qu'ils considèrent dépassée. Il s'agit par exemple de la possibilité pour les membres du personnel d'établir leurs propres horaires ou de changer d'équipe. "Les syndicats veulent que les calendriers soient prévisibles longtemps à l'avance alors que cela n'est pas toujours possible en raison des besoins spécifiques du secteur", explique Margot Cloet de la fédération d'organisations Zorgnet-Icuro. Cependant, selon les employeurs, il y avait un accord dans l'accord social pour mettre en œuvre cet assouplissement de manière raisonnable. "Les syndicats a joutent à chaque fois des conditions supplémentaires [...] Cela sape l'esprit de l'accord de 2017 et met en péril le dialogue social".

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